Le mythe du vampire existe toujours.
Au 21e siècle, la culture vampirique est plus forte que jamais.
Les vampyres modernes sont réunis au sein d'ordres occultes dont les rituels sont directement inspirés des sociétés secrètes européennes du 19e siècle.
Qu'est-ce qu'un vampire moderne ?
Les membres intègrent le vampirisme à leur mode de vie
Ce ne sont pas des gothiques. Ils portent de faux crocs qui sont réalisés sur mesure.
Ces crocs représentent le côté charnel, la face bestiale et donc l'animal qui sommeille en chaque être humain. En portant ces crocs de manière visible, le « vampire » ne triche pas sur sa vraie nature ; il montre aux autres le prédateur qu'il est réellement.
Les vampires modernes n'ont rien de comparable avec ceux qui ont alimenté la littérature. Il s'agit pour la plupart de jeunes qui ont grandi dans les ghettos.
Manifestement, devenir vampire permet à ces jeunes d'intégrer une famille, un groupe et d'avoir une identité. Unis, ils se sentent plus puissants et surtout, ils existent enfin, au sein d'un système qui broie l'individu isolé.
Les initiés portent d'ailleurs un médaillon, le ankh, symbole qui unit tous les vampires et montre qu'ils constituent une entité ayant un but commun.
Ankh Vampire
Parmi les milliers de vampires, tous n'ont pas les mêmes motivations. Certains le deviennent par mode, pour se trouver une identité, par spiritualité ou tout simplement par luxure.
En effet, le sexe est étroitement lié au vampirisme.
D'autres membres sont des fétichistes du sang, persuadés que ce breuvage leur donne l'énergie indispensable pour survivre
Des membres de tous les États s'y retrouvent pour y organiser des fêtes, des cérémonies et des rituels.
La Nouvelle Orléans : Capitale mondiale des vampires
La Nouvelle Orléans, ville de la Louisiane aux États-Unis, est considérée comme la capitale mondiale des vampires.
Mais d’où vient ce mythe autour des ces créatures de la nuit ?
Une légende à l’origine du mythe
A La Nouvelle Orléans, les vampires sont devenus une véritable légende.
A l’origine de ce phénomène, l’histoire du célèbre comte de Saint-Germain, transformé en vampire par la romancière Chelsea Quinn Yarbro. Depuis la naissance de cette légende, d'étranges créatures mystérieuses auraient vécu à La Nouvelle Orléans dans les années 1880.
Une légende mystérieuse à l’origine d’un mythe qui passionne les amateurs de ces suceurs de sang…
La littérature nourrit le mythe
Cette légende autour des vampires de La Nouvelle Orléans a principalement été nourrie par l'auteur britannique Anne Rice grâce à une série d’ouvrages intitulée « Chroniques des vampires » dont est extrait le célèbre roman « Entretien avec un vampire ». Cet ouvrage, écrit en hommage à sa fille de 6 ans décédée d’une leucémie, prend justement pour point de départ la Nouvelle Orléans du XVIIIe siècle et la légende du compte de Saint-Germain.
Après ce succès d'Anne Rice, de nombreuses œuvres phares prendront ensuite place en Louisiane ou à la Nouvelle Orléans comme « Riverdream » de George R. R. Martin, « Âmes perdues » de Poppy Z Brit, « The Gilda Stories » de Jewelle Gomez ou encore « Echiquier du mal » de Dan Simmons.
La liste des auteurs ayant eux aussi situé leur roman dans le sud de la Louisiane est longue. Chacun de ces ouvrages a contribué à faire de la Nouvelle Orléans la capitale des vampires
Un film, une légende
Adapté par la suite au cinéma, « Entretien avec un vampire » n’a par la suite cessé de nourrir le mythe des vampires de La Nouvelle Orléans.
Dès lors, de nombreux sites touristiques, notamment dans le quartier français, sont associés aux vampires. Inspirés par l’œuvre d’Anne Rice, de nombres autres projets ont vu le jour et remporté un énorme succès. C’est par exemple le cas de la fameuse série « True blood », qui se déroule elle aussi à La Nouvelle Orléans ou de « The Vampires diaries », une série américaine créée par Julie Plec et Kevin Williamson. Au cinéma, on retrouve aussi le cultisme « Aux frontières de l'Aube » de Kathryn Bigelow ou « L'assistant du vampire » de Paul Weitz. Les réalisateurs ne manquent pas d’imagination et il y a fort à parier que la légende des vampires de La Nouvelle Orléans les inspirera encore longtemps…
New York : la ville des Vampires
New York ne dort jamais. À partir du crépuscule, cette ville fourmille d'individus plutôt étranges. Il existe plusieurs clans de vampires dans la ville. Chaque clan possède son propre territoire.
Les initiés écrivent le mot vampire avec un y « vampyre » ; le « y » symbolise les crocs.
Parmi eux, les plus connus sont les Hidden Shadows ou le clan Sabretooth Omega.
Tous ces clans sont très discrets et évitent les médias.
Chaque mois, une soirée est organisée. C'est le lieu de rendez-vous de centaines de vampires venus de Harlem, du Bronx et du Queens.
Father Sebastian est l'un des fondateurs du clan Sabretooth et de l'Ordo Strigoi Vii.
La philosophie des membres s'appelle le strigoi Vii qui signifie « vampire vivant » en roumain. Ils suivent la « Voie de la main gauche » pour entrer dans le 5e éon : l'ère de Satan.
Father Sebastian contrôle un réseau de plusieurs milliers de vampires en Amérique du Nord et en Europe. Il a également pris des contacts en Asie.
Susan Walsh, journaliste, a disparu en 1996, dans le New Jersey, alors qu'elle souhaitait écrire un article sur les clans vampiriques de New York. Mais, il semble beaucoup plus probable que cette disparition soit liée à l'enquête qu'elle menait sur la mafia russe et les réseaux de prostitution.
Magie rouge et rituel de sang
Tous les vampires modernes ne boivent pas du sang. Certains se contentent de se nourrir d'énergie psychique.
Cependant, des rituels du sang sont régulièrement organisés.
Les membres s'infligent des blessures pour que le sang s'écoule.
L'acte sexuel est étroitement lié à la magie rouge. Le sado-masochisme semble prédominer.
Depuis la nuit des temps, le sang est sacré et doué de pouvoirs selon la pensée magico-religieuse. Véhicule de la vie, il contient l'âme.
Le sang des sacrifices sert à fortifier les dieux et à affirmer leur immortalité. Le liquide rouge communique aux divinités et aux hommes la puissance physique et spirituelle.
Le sang possède donc, selon les différents mythes, un pouvoir de régénération.
Dans de nombreuses coutumes ancestrales, le sang humain est bu pour guérir les malades.
Le mythe des vampires, obligés de boire du sang humain pour vivre, s'inspire très probablement de ces coutumes.
Pour la plupart d'entre nous, le vampirisme est devenu un phénomène populaire, qui nous fait sourire.
Intégrer un clan de vampires constitue pour tous ces jeunes gens la seule possibilité de s'affirmer et de supporter la réalité quotidienne.
Mais quels sont les buts poursuivis par les leaders de ces clans ? Qu'adviendrait-il si ces réseaux tombaient entre les mains de gourous moins pacifiques ?
La peur des morts vivants en Europe
Au 21e siècle, en Europe centrale, la peur des vampires, subsiste.
En 2004, une affaire de zombi à défrayer la chronique. Dans un petit village de Roumanie, Marotinu de Sus, des habitants ont déterré un homme, accusé par sa nièce d'un un vampire.
En effet, Mirella Marinescu affirmait que son oncle, qui était revenu à la vie, voulait la tuer.
Le corps a été exhumé puis éventré avec un couteau. Les hommes ont ensuite arraché le cœur avec une fourche. Enfin, les cinq hommes ont apporté de la paille et des feuilles de maïs pour brûler la dépouille. La fille du défunt a porté plainte et la police a ouvert une enquête qui n'a abouti sur aucune arrestation.
Contrairement aux membres des clans vampiriques, ces personnes n'intègrent nullement le vampirisme dans leur mode de vie. Elles ont une réelle peur des zombis.
Ces croyances et superstitions qui perdurent dans les villages reculés de Roumanie et de l'ensemble des Balkans sont les mêmes que celles qui existaient au Moyen Âge.