Vampires de 1900 à 1950 -
John George HAIGHT : Vampire de Londres (1909-1949)
John George Haigh (né le 24 Juillet 1909 à Stamford dans le Lincolnshire – mort le 10 août 1949 à la prison de Wandsworth à Londres)
Il est un tueur en série britanique qui buvait le sang de certaines de ses victimes à l’aide d’une paille plantée dans leur veine jugulaire, dissout leur corps dans de l'acide sulfurique et réalise des faux en écriture pour les dépouiller de leurs biens.
Étant convaincu d'avoir tué six personnes, bien qu'il revendique être l'auteur de neuf crimes, il est condamné à mort et pendu dans la cour de la prison de Wandsworth à Londres.
John George Haigh
surnom : Le Tueur au Bain d'Acide, le vampire de Londres
L'enfance de John George Haigh est marquée très tôt par l'imprégnation des principes religieux du fait que ses parents John (contremaître dans les mines) et Emily était membres d'une secte fondamentaliste chrétienne, "Assemblées de Frères".
C'est ainsi qu'afin d'éviter que le Mal ne pénètre dans leur foyer familial, l'introduction de journaux, de la radio ou même des divertissements les plus simples était proscris.
George n'a pas le droit de pratiquer de sport en dehors de l'école, et en toute occasion il doit être impeccablement vêtu. La famille qui s'adonne quotidiennement à la lecture de la Bible dont les prescriptions devaient être prises au pied de la lettre, refuse tout contact avec l'extérieur en dehors des autres membres de la secte. De ce fait, George devient un garçon solitaire, qui en dehors de l'école ne fréquente guère les autres enfants. Il racontera dans ses Mémoires écrites en prison que son enfance est marquées par des délires mystiques qui peuplent ses nuits de rêves mortifères, notamment de crucifix sous lesquels il tient une coupe pour la remplir du sang des crucifiés et le boire.
Lors de ses études, il se montre paresseux et immature, ne manifestant un certain don que pour les sciences, et négligeant les matières qui lui déplaisent. Élevé dans la crainte de la punition divine et celle du Diable, il sombre dans l'hystérie religieuse et découvre que ses mensonges ne seraient punis ni par Dieu ni par les hommes.
Velléitaire et cynique, il fait alors profiter auprès de ses camarades de ses talents de faussaire, c'est ainsi que sa carrière criminelle débute.
À 17 ans (en 1926) il quitte l'école, sans diplôme, et son premier employeur se plaint de sa paresse.
Haigh se prend depuis toujours pour un juriste, comme en témoignent de nombreuses escroqueries qu'il commet en se faisant passer pour tel.
Dans le cadre de ses lectures, il tombe sur l'expression latine"Corpus delicti " (que l'on peut librement traduire du latin par « corps du délit »), qualifiant l'essence même du délit, dont l'accusation doit prouver l'existence.
Haigh ne connaît guère le latin et encore moins le droit : il croit que cette expression désigne de manière tout à fait littérale le corps, et en conclut que nul ne peut être convaincu de meurtre si l'on ne retrouve pas le corps de la victime. C'est pourquoi il dissolvait le corps de ses victimes dans une baignoire remplie de solution d'acide sulfurique concentrée.
Sa conviction en la matière apparaît totale lorsque, ayant avoué le meurtre de <abbr>Mme</abbr> Durand-Deacon, il demande triomphalement aux policiers : « Comment pouvez-vous prouver qu'il y a eu meurtre, s'il n'y a pas de corps ? »
Il va découvrir l'étendue de son erreur, et apprendre qu'il pouvait être condamné sur la base du plus infime indice, grâce aux progrès de la médecine légale qui permet d'identifier, malgré la dissolution dans l'acide, les traces de graisse humaine, les fragments de dents et les calculs biliaires de Madame Durand-Deacon.
Reconnu coupable de meurtre, il est pendu à la prison de Wandsworth de Londres, par le bourreau Albert Pierrepont le 10 août 1949.