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Titre du blog : les-mordus-de-Twilight
Auteur : ptitecricri-du-tarn
Date de création : 12-04-2013
 
posté le 13-05-2016 à 19:56:48

12) Les Vampires à travers la littérature

Contrairement à la figure du Loup Garou, qui est surtout popularisée par le cinéma, celle du vampire est principalement le résultat de la littérature du xixe siècle, et notamment du roman de Bram Stocker "Dracula", qui est devenu le symbole du mythe vampirique selon H. P. Lovecraft.
 
Couvertures de La Saga du désir interdit 
 
 
Le théâtre puis le cinéma en ont grandement bénéficié jusqu'à faire du vampire un personnage fantastique incontournable.
 

Premiers écrits littéraires

 
Le thème du vampire a inspiré les poètes et écrivains depuis 1748, année à laquelle Heinrich Augustin von Ossenfelder écrit un poème intitulé "Der Vampyr".
 
Le premier texte anglais évoquant la figure du vampire demeure "The Vampyre" de John Stagg, publié en 1810.
Mais c'est surtout le mouvement littéraire de la "Gothic Novel", initié par Horace Walpole avec "Le Châteai d'Otrante" (1764), que l'intérêt pour le vampire envahit la littérature.
 
En 1797, soit un siècle avant Bram Stoker, l'Allemand Goethe, dans "La Fiancée de Corinthe", aborde dans ce long poème narratif, sous forme de métaphore, l'état d'une jeune femme, évoluant entre la vie et la mort et se nourrissant de sang.
 
 
Cependant, en dépit de cette explosion de romans et nouvelles, trois œuvres ont marqué l'histoire du vampirisme : "Le Vampire" de John William Polidori (1819), "Carmilla" de Sheridan Le Fanu (1872) et "Dracula" de  Bram Stoker (1897).
 

La fin du xixe siècle est marquée par la multiplication des romans sur les vampires.

Après celui de Stoker, le plus célèbre demeure "La Famille du vourdalak" d' Alexis Konstantinovitch Tolstoï, qui retrace la transformation d'une famille russe en vampires à la suite de la mort et la contamination du père, Gorcha

 

Au xxe siècle, les romans qui campent un personnage vampire ou qui narrent la rencontre d'humains avec des vampires sont nombreux. Anne Rice contribue à donner une seconde jeunesse au mythe des buveurs de sang avec ses "Chroniques des vampires" qui débutent en 1976, et en particulier avec l'opus "Entretien avec un vampire", adapté ensuite au cinéma sous le même titre. Dans cette série, Anne Rice donne une interprétation originale des origines des vampires, et axe une bonne partie de l'œuvre autour des interrogations métaphysiques et morales qui peuvent tenailler ces créatures.

 

Dans "Je suis une légende", Richard Matheson met en scène le dernier humain vivant dans un monde peuplé de vampires, tout en prétendant apporter une explication scientifique à l'existence de ces derniers.

 

La Saga "TWILIGHT" et les "Chroniques des vampires" ont popularisé le thème vampirique auprès d'un large public au début du xxie siècle et sont, parmi des centaines de romans sur le même thème, les seuls qui aient suscité un engouement comparable à la publication de Dracula.

Par là-même, l'image symbolique du vampire s'en est trouvée modifiée : d'icône de l'horreur avec Bram Stoker, le vampire est devenu sulfureux et capable de sentiments, symbole de la libération des tabous et de la sexualité débridée avec Anne Rice.

Au contraire, avec Stephenie Meyer, le vampire est présenté comme chaste et puribond, ce qui, d'après Alain Pozzuoli, « vide le mythe vampirique de sa substance »

La série "Vampire Diaries" met en scène plusieurs créatures dont le vampire, les sorcières mais aussi des lycanthropes.

Le vampire est un personnage récurrent de la bit-lit (littéralement, « littérature mordante »), sous-genre littéraire de la fantasy urbaine apparu dans les années 2000.
 
Le vampirisme a pu être récupéré par le roman policier, par exemple dans "Un lieu incertain" de Fred Vargas (2008). Le thème du Vampire ne fait plus seulement partie du roman populaire ; il est désormais considéré comme un archétype qui peut être analysé sérieusement, et d'un point de vue sociologique, psychanalytique ou sexuel (comme l'explique Antonio Dominguez Leiva, dans Le Magazine littéraire de mars 2013 consacré aux vampires, « Le vampire se refuse au stade génital : la morsure tient lieu de coït, et l'effusion de sang fait figure de dépucelage toujours renouvelé. »)