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Pour les mordus de Twilight ... de A à Z : des origines légendaires aux mythologie moderne ... tout savoir sur les 'Vampires' et 'Loups Garous' des temps anciens à nos jours en passant par la réalité et la sciences fiction. Pour comprendre tout sur TWILIGHT et le monde qui l'entoure

posté le 29-02-2016 à 20:59:43

Les Vampires du 15e S : Vlad III Tepes, le Dracula historique

Draculea (en roumain : fils du diable)

Vlad Tepes Vlad III l’Empaleur

Prince de Valachie : 1448, 1456-1462 et 1476

 

 

Dracula (1431 - 1476)

Dracula (1431 - 1476)

 

 

Contexte

 

Le 15eme siècle en Europe de l'Est était très mouvementé.

Le Saint-Empire Romain Germanique et les autres pays chrétiens d'Europe de l'ouest, étaient sérieusement menacés par la poussée de l'Empire Ottoman. Les régions situées entre les deux constituaient le dernier rempart de la chrétienté catholique et orthodoxe contre les musulmans.

La Valachie, une des trois principautés médiévales à l'origine de la Roumanie actuelle, a été dirigée pendant six générations par la famille de Vlad III. 

 

Enfance 

 

Vlad III est né en décembre 1431 à Schassburg (l'actuelle Sighisoara). 

Vlad est issu de la famille des Basarabi, à laquelle on doit nombre de personnages historiques en Valachie, et en Transylvanie, et dont le premier représentant marquant est Basarab cel Mare.

Cette même année, son père, Vlad II, alors commandant de frontière, intégra l'Ordre du Dragon (un ordre chevaleresque créé par Sigismond, Roi de Hongrie, sur le modèle de l'ordre de Saint Georges). Il prit le surnom de Dracul (" dracul " signifie " diable").

Le dragon devint le symbole de la famille, que l'on retrouvera sur leur blason et sur les monnaies de l'époque. Vlad II devint prince de Valachie en 1436.

 

 

Symbole Ordre du Dragon (1431)

symbole "Ordre du Dragon" 

 

Monnaie Dracula

Monnaie "Dracula" 

 

 

 

Vlad III passa ses premières années à la cour à Targoviste (capitale de la principauté de Valachie). A cette période, la politique de son père était plutôt neutre. 

 

 

Gravure - Dracula

Gravure - Dracula 

 

En 1442, le sultan Murad II exigea comme garantie que deux des fils de Vlad II lui soient envoyés comme otages. Vlad III fut conduit en Turquie, avec son jeune frère Radu.

Cette période de captivité joua un rôle décisif dans sa vie, car il sera marqué dès son enfance par la violence, les guerres et les trahisons.

 

Dans cette première moitié du XVe siècle, le trône de Valachie est disputé par les familles cousines, la Danesti et la famille des Draculea. Les Danesti appellent les Hongrois pour les aider, sous prétexte de combattre les Ottomans, alors que les Draculea négocient avec eux.

 

En 1447, le père de Vlad, Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), a conclu la paix avec les Ottomans. En novembre 1447, Jean Hunyade (Ioan Hunedoara), gouverneur de Hongrie depuis 1446, entreprend une expédition en Valachie en partant de Brasov. Vlad II est capturé et tué à Balteni, avec son premier fils Mircea II le Jeune (Mircea cel Tânar). Hunyade se proclame lui-même le 4 décembre 1447 voïvode des régions transalpines à Târgoviste. Ce titre lui permet d’installer un Danesti, le fils de Dan II, Vladislav II de Valachie (Vladislav) sur le trône de Valachie.

Lorsque la nouvelle de la mort de son père arriva en Turquie, Vlad III fut relâché et obtint l'appui du sultan pour renverser Vladislav. 

 

Radu l'Elégant resta volontairement en Turquie, où il se convertit à l'Islam et devint l'amant de l'héritier du sultan.

En 1448, Vlad III l’Empaleur rentre alors d’Andrinople, soutenu par une cavalerie turque et un contingent de troupes prêtées par le pacha Mustafa Hassan, et profite de l’absence de Vladislav, éloigné de Târgoviste par les combats à la deuxième bataille de Kosovo, pour monter sur le trône. Mais Vladislav le chasse deux mois plus tard (octobre-novembre 1448) lorsqu’il revient, et il doit s’exiler en Moldavie, où règne Bogdan II. Il se lie d’amitié avec le futur Étienne III le Grand (Stefan cel Mare).

Plus tard, Jean Hunyade (János Hunyadi), qui doit partir défendre Belgrade, lui confie une armée pour défendre le sud de la Transylvanie. Vlad Tepes en profite, avec l’aide de boyards de Munténie pour reprendre le trône de Valachie en se débarrassant de Vladislav II en août 1456. Vlad commence sa plus longue période de règne - six ans - pendant laquelle il sait qu’il ne peut garder sa place qu’en la défendant chèrement contre tous ceux qui la convoitent.

 

 

Prince Vlad III

Prince Vlad III 

 

 

Afin de consolider son pouvoir, il s’efforce de centraliser l’autorité, de la même façon que  Mathias Corvin en Hongrie, ou Louis XI en France. Il fallait pour cela éliminer sans pitié tout ceux qui pouvaient la déstabiliser.

Il a donc installé un régime de terreur, de telle façon à ce que tous le redoutent et le craignent.

Il devint l'un des plus ardents défenseurs de son pays, face aux tentatives d'invasion des Turcs.

C'est à cette époque qu'il obtint le titre de Voïvode (terme slave signifiant " commandant militaire " ou " chef suprême ") Dracula et le surnom de Tepes. Ce terme signifie " l'empaleur « en roumain », qui signifie celui qui mène au pal, du nom de sa méthode favorite d’exécution.

 

Il tuait sans distinction hommes, femmes, enfants ou vieillards, les survivants finissant empalés.  Les Turcs n'avaient pas forcément connaissance de ses réelles forces militaires mais craignaient sa cruauté. Les chroniqueurs turcs eux-mêmes l’ont appelé Kaziglu Bey, ce qui signifie « Le Prince Empaleur ». Ce sobriquet n’a jamais été utilisé par les contemporains de Vlad, et n’apparaît pour la première fois qu’en 1550, dans une chronique de Valachie, soit un siècle après sa mort.

 

 

Punition es Pals

Punition des Pals 

 

 

 

Vlad Tepes demeure connu pour ses techniques de punition brutales ; selon les dires des boyards Saxons de Transylvanie, il ordonne que les punis soient écorchés, bouillis, décapités, rendus aveugles, étranglés, pendus, brûlés, frits, cloués, enterrés vivants, etc. Il aime couper le nez de ses victimes, les oreilles, les organes génitaux, et la langue. Mais sa méthode favorite est la mise au pal, d’où son surnom d’Empaleur. Il applique cette technique en 1457, en 1459 et en 1460 contre les commerçants de Transylvanie qui se rebellent contre ses lois.

 

 

En 1457, les commerçants de Sibiu essaient de le remplacer par un Prêtre des Roumains, identifié comme étant le futur souverain Vlad IV Calugarul, qui leur promet des avantages douaniers.

 

En 1458, ses victoires lui permirent d'attaquer l'ennemi sur son propre territoire.

 

Il est inflexible lorsqu’il s’agit d’honnêteté et d’ordre. La plus petite infraction, du mensonge jusqu’au crime, pouvait être punie du pal. En fait, Dracula connaissait les vertus pédagogiques de la terreur. Sûr de l’efficacité de sa loi, Vlad place un jour une coupe en or en plein milieu de la place centrale de Târgoviste. Les voyageurs assoiffés auront le droit de se servir de la coupe mais elle doit rester en place. Selon les sources historiques, celle-ci ne fut jamais dérobée, et resta pratiquement inutilisée tout le temps du règne de Vlad.

 

Il dirige aussi sa vengeance contre les boyards responsables de la mort de son père et de son frère Mircea. Le dimanche de Pâques 1459, il arrête toutes les familles de boyards qui faisaient la fête à la cour princière. Après avoir mis au pal les plus vieux, il oblige le reste à marcher jusqu’à la ville de Poenari. La route fait une centaine de kilomètres, et est difficile. Il ne permet pas aux survivants de se reposer à leur arrivée, il leur ordonne immédiatement de construire une forteresse sur les ruines d’un ancien avant-poste, avec vue sur l’Arges.

Beaucoup meurent. Vlad crée une nouvelle noblesse parmi ses paysans, et réussit à se faire construire rapidement une forteresse avec l’ancienne. Cette forteresse est identifiée aujourd’hui comme le Château de Bran.

 

Les commerçants de Brasov choisissent un autre prétendant, Dan III Danicul, le frère de Vladislav II de Valachie. Vlad franchit alors les Carpates et court de village en village punir les rebelles, jusqu’au moment ou Matthias Corvin le Juste fils de Jean Hunyade devenu roi de Hongrie, est obligé d’intervenir en négociant un accord, ce qui montre les limites de l’indépendance du pouvoir de Vlad Tepes, même sur ses terres, en face du pouvoir hongrois.

Dan III, soutenu par Mathias, passe les Carpates depuis Brasov vers la Valachie, où il est pris et exécuté par Vlad le 22 avril 1460. Les représailles envers les marchands de Transylvanie sont alors terribles, et Vlad mérite bien son surnom d’Empaleur.

 

Début 1462, Vlad se sent plus fort, et la participation que lui promet Mathias en personne dans une expédition contre les Turcs l’enhardit jusqu’à briser son allégeance envers les Ottomans. Il lance alors une campagne contre les Turcs sur le Danube, tuant plus de 30 000 hommes. Vlad provoque la colère du sultan Mehmed II, fils de Murad, lorsqu’il refuse d’accéder à la demande des émissaires turcs pour le paiement du tribut au sultan.

Lorsque les émissaires du sultan refusent d’ôter leur turban en face de lui, il s’assure qu’ils les garderont ainsi en les clouant directement sur leur tête. Quand le sultan apprend l’exécution de ses émissaires, il décide de punir Vlad en envahissant massivement la Valachie. Un autre objectif du sultan est de transformer cette terre en province turque. Il entre en Valachie avec une armée trois fois plus importante que celle de Vlad. Sans alliés, celui-ci doit se résoudre à se retirer à Târgoviste, à brûler ses propres villages, et à empoisonner les sources sur sa route, de façon à ne plus rien laisser à boire et à manger à l’armée turque.

 

Lorsque le sultan arrive à Târgoviste, il est confronté à une vision d’épouvante : sur des milliers de pals, les corps de plus de 20.000 prisonniers turcs sont dressés, une scène terrifiante qui fut surnommée « la Forêt des Pals ». Mehmed, fatigué et affamé, reconnaît sa défaite, et s’en retourne à Istanbul (la scène, décrite par Victor Hugo, dans sa Légende des siècles, témoigne de cet incident étonnant). Mehmed II préfère laisser sa place au combat à Radu III l’Élégant (Radu cel Frumos), le plus jeune frère de Vlad, candidat des Turcs pour le trône de Valachie.

À la tête de l’armée turque et d’hommes qu’il convainc de rejoindre son camp plutôt que d’obéir à Vlad, il poursuit son frère jusqu’au Château Poenari, sur l’Arges. D’après la légende, la femme de Vlad, qui veut s’échapper d’un cachot turc, se donne la mort en se jetant du haut de la falaise. Vlad, qui n’est pas le genre d’homme à se suicider, réussit à s’échapper du siège de sa forteresse, en empruntant un passage secret à travers la montagne. Radu le Beau monte sur le trône de Valachie le 15 août 1462.

En 1462, sous la pression des Turcs, il dut s'enfuir en Transylvanie. Son allié, le roi hongrois Mathias Corvin ne souhaitait pas s'impliquer davantage dans une guerre contre les Turcs.

 

Vlad Tepes fut alors emprisonné pendant 12 ans.

 

 

Jan Jiskra z Brandýsa arrete Vlad III (nov 1462)

Jan Jiskra z Brandýsa arrete Vlad III (nov 1462)

 

 

 

Les Turcs placèrent son frère Radu sur le trône de Valachie. Il y resta épisodiquement jusqu'en 1474 où il mourut de syphilis.

 

Ce n'est qu'en 1476 que le roi de Hongrie, en guerre contre les Turcs à cette période, rendit le trône de Valachie à Vlad Tepes.

Il est assassiné à la fin du mois de décembre 1476 à Bucarest.

 

 

statut de Vlad III - Bucarest

Statut de Vlad III à Bucarest 

 

 

Le corps de Vlad Tepes est décapité et sa tête envoyée au sultan, qui la pique sur un pieu comme preuve qu’il est bien mort. Vlad Tepes est enterré au monastère de Snagov, sur une île proche de Bucarest. Selon l’historien réputé Constantin Rezachevici, ce tombeau pourrait être situé sur la localité du monastère de Comana (Constantin Rezachevici „Unde a fost mormântul lui Vlad Tepes ?“ (II), Magazin Istoric, nr.3, 2002, p.41).

 

Des études récentes ont montré que le « tombeau » de Vlad Tepes au monastère de Snagov ne contient que quelques ossements de chevaux, datés du néolithique, et ne correspondent pas aux vrais restes du prince valaque. 

 

 

monastère de SNAGOV

monastère de SNAGOV

 

 

dépouille du Comte Dracula

dépouille du Comte Dracula

 

 

Tombe Dracula

Tombe supposée de Vlad III

 

 

Tombe supposée de Vlad (Dracula)

Tombe supposée de Vlad III 

   

 

 

***

 

 

Sa famille

 

Vlad est issu de la famille des Basarabi, à laquelle on doit nombre de personnages historiques en Valachie, et en Transylvanie, et dont le premier représentant marquant est Basarab cel Mare. 

 

On l’a aussi surnommé Dracula. Ce nom est celui de sa famille, les Draculea, issus de la dynastie des Basarab.

 

 

Famille des Draculea

Famille Draculea 


 

Le blason des Draculea porte la figure d’un dragon, sorte d’animal (légendaire) totémique de la famille. 

 

Armoiries Vlad III Tepes

 

 

Vlad Tepes connaît déjà une célébrité importante de son vivant, répandue surtout par les marchands saxons de Transylvanie, et par Mathias I Corvin le Juste (Matthias Corvin), le roi de Hongrie. Il est en effet connu comme étant un souverain cruel qui empale ses ennemis. Il aurait empalé dit-on des centaines de milliers d’hommes, et en particulier, les négociants allemands de Transylvanie, membres de la vieille noblesse, les paysans qui se dressaient contre lui, ainsi que les prisonniers turco-ottomans. En étant plus cruel encore que ses ennemis, il permit ainsi d’insinuer le doute parmi les Turco-ottomans quant à leur supériorité guerrière. 

 

Cette popularité s’est vraiment propagée avec la diffusion du personnage de Dracula, inventé par Bram Stoker pour son roman en 1897. Ce roman ne se base pourtant pas directement sur le règne cruel de Vlad Tepes. C’est une fiction censée se dérouler en Transylvanie et au Royaume-Uni au XIXe siècle.

Néanmoins, en raison de son règne sanglant, Vlad Tepes Dracula a été immortalisé par Stoker sous la forme d’un vampire buvant le sang de ses victimes. L’image de la Transylvanie, par le biais de Vlad Tepes, est maintenant associée pour longtemps au comte vampire Dracula, dont le nom est celui du Diable. 

 

Son ascendance

 

Ascendance Vlad III Tepes

Ascendance de Vlad III 


  • Son père est Vlad II le Dragon (Vlad Dracul), prince de Valachie de 1436 à 1442. Origine de la famille des Draculea.

Vlad II - père de Dracula (1397-dec 1447)

Vlad II - père de Dracula (1397-dec 1447)

  • Son oncle est Alexandru Ier Aldea (Alexandru Aldea), prince de Valachie de 1431 à 1436.
  • Son grand-père est Mircea Ier l’Ancien (Mircea cel Batrân), prince de Valachie de 1383 à 1418.

Mircea Ier de Valachie - grand-père

Mircea Ier de Valachie - grand-père 

  • Le frère de son grand-père est Dan Ier de Valachie (Dan), prince de Valachie de 1383 à 1386, associé à son frère Mircea l’Ancien. Il est à l’origine de la famille des Danesti adversaire des Dracul
  • Son aïeul est Radu Ier de Valachie (Radu), prince de Valachie de 1436 à 1442.
  • Son bisaïeul est Nicolae Ier Alexandru de 1352 à 1364.

Nicolae Ier Alexandru - bisaïeul

 Nicolae Ier Alexandru - bisaïeul

  • Son trisaïeul est Basarab Ier cel Mare, prince de Valachie de 1310 à 1352.

Basarab Cel Mare - trisaïeul

Basarab Ier cel Mare
  • Le père de son trisaïeul est Tihomir, prince de Valachie de 1290 à 1310. 

 Sa Descendance

Il était marié légitimement à Ilona Hunyade, soeur de Mathias Corvin, roi de Hongrie.
 
Dans cette branche tous ses descendants ont porté le nom de Draculea : son fils Vlad, ses petit-fils Vlad de Sinesti et Ion de Sinesti, son arrière petit fils Ioan de Band.
 

Descendance de Vlad III

 
 
Sa descendance non légitime, issue de sa liaison avec la fille de l’armas Dracea de Manesti, est plus visible :
  • son fils est Mihnea Ier Cel Rau (Mihnéa "Le Mauvais"), prince de Valachie de 1508 à 1509, et épousera Voica, fille de Vlad IV Calugarul, il mourut en 1510 ;

Mihnea Ier cel Rău - fils de Dracula

 Mihnea Ier Cel Rau 

  • sa petite fille est Ruxandra Dracula, qui épousera Bogdan cel Orb prince de Moldavie de 1504 à 1517 ;

4 - Ruxandra Basarab (petite fille)

Ruxandra Basarab (petite fille) 

  • son arrière petit-fils est Petru Schiopul, prince de Moldavie de 1574 à 1577 ;

Petru Schiopul arrière petit-fils

Petru Schiopul - Arrière petit fils
  • son arrière arrière petit-fils est Mihnea II Turcitul , prince de Valachie de 1577 à 1591 ;

Mihnea II Turcitul - arrière arrière petit-fils

Mihnea II Turcitul - arrière arrière petit-fils
  • son arrière arrière arrière petit-fils est Radu IX Mihnea, prince de Valachie de 1611 à 1626 ;
  • son arrière arrière arrière arrière petit-fils est Alexandru III Coconul, prince de Valachie de 1623 à 1627, prince de Moldavie de 1629 à 1630. 

 

Vlad Dracula avait eu trois femmes reconnues, Jusztina Szilagyi (mère de Mihnéa Ier), Cnaejna Bathory de Transylvanie (probablement de la famille de Erzsébet Báthory) et Ilona Hunyade (Nelipic) de Valachie.

 

 

Jusztina Szilagyi - mère de Mihnéa Ier

Jusztina Szilagyi - mère de Mihnéa Ier 

 

  • Mihnéa ("Le Mauvais") eut avec Voica, une fille, Ruxandra Dracula, et avec Smaranda Szapolya, un fils, Mircea III. 
  • Ce fils eut avec Despina de Moldavie, deux fils, Milos Voda (mort en 1577) et Petru III "La Lame" (mort en 1594).
  • Petru III eut trois femmes reconnues : Maria Gronitz, avec qui il eut un fils Mircéa V, Irini "La Gitane" et Maria Aroisali. Sa fille Maria Dracula, épousa Peter Bornemisza de Kapolna.

 

Ils eurent à leur tour une fille, Zsuzsanna Bornemisza de Kapolna qui, avec son mari Gaspar Kendeffy de Malomviz ( ou Malmoliz ), ont été des ascendants direct de la famille royale de

Windsor.

 

 

***

Origine de la légende

 

Le châtiment du pal permettait à Vlad Tepes d'entretenir un climat de terreur chez ses ennemis. Selon la légende, il aurait empalé des centaines de milliers de personnes ! C'était un souverain cruel et inflexible : tous les crimes, quelle que fut leur gravité, étaient punis de mort.  De là découlent un grand nombre de légendes qui mirent en avant les aspects négatifs de son règne. Ces histoires proviennent notamment des pamphlets allemands du 15eme siècle et des anecdotes colportées par ses adversaires (marchands saxons ou boyards transylvaniens souhaitant conserver leurs privilèges).  La diffusion d’écrits favorables à cette version en Europe a été fortement encouragée par Mathias I Corvin le Juste (Mathias Corvin), le roi de Hongrie, qui cherchait à justifier son changement d’attitude : après avoir soutenu Vlad dans toutes ses actions, surtout celles contre les Turcs, il soutint son frère Radu III l’Élégant (Radu cel Frumos), qui était le candidat des Ottomans et chef des armées ottomanes, alors que Vlad était vaincu et lui demandait de l’aide, seul à Brasov. Il valait mieux faire passer Vlad pour un fou incontrôlable, presque surnaturel.

 

Au début du XIXe siècle, cette thèse a été relancée par la publication en allemand des Histoires de la Moldavie et de la Valachie de Johann Christian Engel, qui présente Vlad Tepes comme un tyran sanguinaire : "Vlad Tepes était un chef qui utilisait la terreur pour se faire respecter de ses ennemis. C’est la thèse des chroniqueurs orientaux, pour qui Vlad était un adversaire redoutable, et respectable. On peut citer A. Bonfini ou L. Chalcocondil, ainsi que l’auteur anonyme des Histoires slavonnes, qui ont de l’admiration pour ce voïvode autoritaire mais juste, qui a utilisé toutes les méthodes pour consolider un pouvoir central, et pour faire régner l’ordre sur ses territoires."

 

Vlad Tepes était un monstre, un modèle de cruauté. Il était aussi une brute qui aimait répandre le sang, le feu, la mort partout (on prétendait même qu’il buvait le sang de ses victimes, qu’il « sauçait » son pain avec), qui tuait tous ceux qui se mettaient en travers de sa route, en leur réservant des morts atroces, dont celle du pal : on enfonce un pieu, si possible par l’anus pour les hommes ou par le vagin chez les femmes, et on le fait ressortir par la bouche, puis on laisse le pal sur lequel la victime pourrit pendant des jours à la vue de tous. Ses victimes se comptèrent en milliers, en dizaines ou en centaines de milliers selon certaines sources.

Il était dit que Vlad Tepes enterrait ses ennemis vivants, les faisait rôtir ou bouillir. Il suffisait qu'une femme soit jugée paresseuse pour mériter l'empalement. Voici quelques anecdotes illustrant sa terrible réputation :

 

  • Des ambassadeurs étrangers eurent le malheur de garder leurs turbans lors de leur salut à la cour. Vlad Tepes les leur fit alors clouer sur la tête.
  • Pour s'assurer que le vol avait disparu de son pays, il fit placer une coupe en or auprès d'une fontaine. Personne n'osa la dérober, tous craignaient le châtiment de Vlad Tepes.
  • Un étranger en visite osa se plaindre de l'odeur des cadavres qui pourrissait sur des pals. Vlad Tepes le fit empaler sur un tronc plus grand que les autres afin qu'il ne fut plus gêné par l'odeur.
  • Pour débarrasser ses terres des mendiants et des infirmes, il les rassembla tous et leur offrit une grande fête. Une fois le repas terminé, il fit fermer les portes et incendier le bâtiment.
  • Souhaitant se venger des boyards, responsables de la mort de son père et de son frère Mircea, Vlad Tepes les arrêta tous. Il fit empaler les plus vieux et obligea les autres à marcher sur une centaine de kilomètres puis à construire une forteresse. Les survivants furent ensuite empalés à leur tour. Vlad Tepes pu créer ainsi une nouvelle noblesse parmi ses paysans. La forteresse est, dit-on, l'actuel château de Bran.

 

 ***

 

Dracula par Bram Stoker (1897)

 

Bram Stoker a utilisé le nom de Dracula pour son roman paru en 1897.

Il ne s'est pas directement inspiré de la vie du souverain, mais plutôt de sa réputation sanglante. Depuis, la Transylvanie et le nom " Dracula " sont liés aux vampires dans l'imaginaire du grand public. Cette popularité s’est vraiment propagée avec la diffusion du personnage de Dracula, inventé par Bram Stoker pour son roman en 1897. Ce roman ne se base pourtant pas directement sur le règne cruel de Vlad Tepes. C’est une fiction censée se dérouler en Transylvanie et au Royaume-Uni au XIXe siècle. Néanmoins, en raison de son règne sanglant, Vlad Tepes Dracula a été immortalisé par Stoker sous la forme d’un vampire buvant le sang de ses victimes. L’image de la Transylvanie, par le biais de Vlad Tepes, est maintenant associée pour longtemps au comte vampire Dracula, dont le nom est celui du Diable. A noter que Vlad Tepes reste un héros national pour les Roumains et que le roman Dracula fut interdit dans leur pays jusqu'en 1989 (chute du régime de Ceoucescu). 

 


 
 
posté le 29-02-2016 à 21:02:51

Vlad III Tepes (Dracula) et l'Ordre des Dragons

L’Ordre du Dragon
 
 
L'Ordre du Dragon (allemand : der Drachenorden ; latin : Societas Draconistrarum) a été créé par la chevalerie serbe en lutte contre les ottomans, puis réactivé par le Saint Empereur romain germanique Sigismond de Luxembourg (alors qu'il régnait encore sur la Hongrie) et sa deuxième femme, Barbara Cilie, pour protéger la famille royale.
 
 

Insigne de l’Ordre

Insigne de l'Ordre 

 
 
Origines de l'Ordre
 
Miloš Obilić, un chevalier serbe, avait créé l'ordre secret du Dragon de saint Georges.
Ils étaient 12 chevaliers (lui compris) à appartenir à l'Ordre. Comme signe distinctif, ils portaient un dragon sur leur casque.
 

Milos Obilic avec un dragon sur son casque

Milos Obilic avec un dragon sur son casque 

 
L'objectif de l'Ordre était la mort du sultan ottoman Mourad I.
 
Le 28 juin 1389, à la Bataille de Kosovo Polje, Miloš pénétra dans le camp des Ottomans en se faisant passer pour un déserteur, força la tente du sultan, et lui porta un coup mortel.
Miloš Obilic fut exécuté avec tous les autres prisonniers serbes, exécution ordonnée par le fils de Mourad, Beyazid I.
Seul un des 12 chevaliers du Dragon survécut. Il devint précepteur du prince serbe Stefan Lazarević.
 
Le despote Stefan Lazarević (1374-1427) était le fils et l'héritier de Lazar Hrebeljanović , le prince de Serbie qui mourut à la bataille de Kosovo contre les Turcs en 1389. Stefan devint vassal de Hongrie. Il raconta l'histoire du chevalier Miloš Obilić à Sigismond Ier du Saint-Empire. Sigismond décida alors de recréer l'ordre du dragon en 1408.
Le despote Stefan Lazarević fut le premier sur la liste des membres de l'ordre.
 
 
L'Ordre du Dragon renouvelé
 
Le 13 décembre 1408, la charte de l'Ordre fut publiée, elle dédiait l'ordre à la défense de la Croix face à ses ennemis, et particulièrement face aux Ottomans.
 
Les 24 membres fondateurs furent intronisés en 1408 :
 
- Sigismond de Luxembourg, du Luxembourg,
- Stefan Lazarević de Serbie,
- Alphonse d'Aragon et de Naples, d'Italie,
- Ladislas II Jagellon de la Hongrie,
- Vytautas le Grand,
- Ernst d'Autriche,
- Christophe III de Danemark,
- Pippo Spano (Filip Španjolski) d'Espagne,
- Garai Miklós, palatin, (Nikola Gorjanski, Gorjani) de Croatie,
- Tamási János,
- Stibor vajda,
- Maróti János,
- Ozorai Pipó (Usora/Uszora, Filip od Usore) de Croatie,
- Miklós Szécsi,
- Corbaviai Károly, (Krbava, Karlo Krbavski, Udbina/Udvina) de Croatie,
- Szécsényi Simon,
- Corbaviai János, (Krbava, Ivan Krbavski, Kurjak/Kuriak) de Croatie,
- Alsáni János,
- Lévai Cseh Péter,
- Csáki Miklós,
- Bessenyei Pál,
- Nádasdi Mihály,
- Perényi Péter,
- Garai Miklós, fils du premier, (Gorjanski Nikola) du village de Gorjani, Croatie. 
 
 
Symbole de l'Ordre
 
Comme symbole, l'ordre choisit un insigne composé d'un dragon avec la queue enroulée autour du cou. Sur le dos du dragon, de la base du cou jusqu'à la queue est posée la croix de Saint Georges, avec l'image entière sur un drap d'argent.
 
 
Le dragon représente la Bête de l'Apocalypse, et la croix rouge la victoire du Christ sur les forces du mal. Les membres devaient toujours porter le symbole (souvent sous forme d'un médaillon) et étaient souvent enterrés avec. 
 
 

Ordre du dragon (symbole)

Ordre du dragon (symbole)

 

 

Armoiries de la famille Csapy

 Armoiries de la famille Csapy: l'écu est entouré du dragon de l'Ordre.

 

 

Une annotation de l'Université de Bucarest sur l'édit original qui établit l'ordre dit « O Quam Misericors est Deus, Pius et Justus » et peut faire partie de l'emblème. 

 

 

Reconstitution provenant d’un musée autrichien.

 Reconstitution provenant d'un musée autrichien.

 

 

La croissance de l'Ordre
 

En 1431, Sigismond décida d'étendre l'ordre, et il invita de nombreux vassaux et nobles politiquement et militairement influents à faire partie de l'Ordre.

Parmi eux, il y avait Vlad Dracul, le père de Vlad l'Empaleur, qui servait en tant que commandant de frontière, en charge de la garde des passages de la Transylvanievers la Valachie. (Le surnom de "Dracul" (roumain : diable" vient du latin "draco" qui veut dire "dragon", se réfère à son investiture dans l'Ordre du Dragon).

 

L'ajout de nouveaux membres fut la cause de la création de nombreuses classes à l'intérieur de l'Ordre. Chaque classe comportait une petite variation du symbole de l'Ordre, bien que le motif du dragon restât dominant.

Les changements communs incluaient des mentions comme "O quam misericors est Deus" ("Oh, comme Dieu est miséricordieux") et "Justus et paciens" ("Juste et paisible").

 

L'Ordre resta en place jusqu'à la mort de Sigismond en 1437.

 

Sans support fort, l'Ordre perdit rapidement son influence et son prestige.

 
 
 
Les temps modernes
 
Il reste aujourd'hui quelques artefacts historiques de l'Ordre, bien que le symbole de l'Ordre fût adopté par beaucoup de blasons de familles européennes.
 
Une copie de l'édit de création, datant de 1707, est le plus vieil artefact de l'Ordre, et est conservé à l’université de Bucarest.
 
La Cour et l'Ordre royaux et impériaux du Dragon est une recréation récente et non-autorisée de l'Ordre du Dragon original.
 
 
Bien qu'il ne soit pas considéré comme un ordre légitime de chevalerie, son nombre d'adhérents a connu une constante augmentation. 
 


 
 
posté le 29-02-2016 à 21:04:12

La Descendance directe de 'Dracula'

Catherine Caradja 1893-1993
 
Catherine Caradja née sous le nom de Catherine Kretulesco. Elle est la decendante de Vlad Tepes du coté de son père.
Née en Roumanie, elle y vécu durant 55 ans, parti de son pays natal, avec son mari et ses enfants, pour aller vivre en France à cause des communistes qui sont entrés au pouvoir.
 
Durant toute sa vie, elle se consacra a des orphelinats dont un qu'elle a mise sur pied qui s'appelle Sainte-Catherine à Bucarest en Roumanie où elle mourra en 1993.
 

Catherine Caradja

Catherine Caradja

 

 

 

La princesse Alexandra Caradja

(1920 – 1997)

 

Fille de Catherine Kretulesco Caradja.

La princesse est décédée au printemps 1997, dans son appartement parisien.

Malgré l'histoire qui entourait son ancêtre, elle était très fière de sa descendance. Elle avait déjà déclaré: " Vlad fut un homme autoritaire certes, mais pas un fou, pas un vampire. Sans lui, les Turcs auraient déferlé sur l'Europe."

Plusieurs metteurs en scène de films d'horreur on approché la princesse pour lui demander d'être conseillère technique, mais elle a toujours refusé. Par contre, elle accepta d'aider Robert Werner pour faire un film sur la mystérieuse dynastie de princes roumains 

 

 

Alexandra Caradja

Alexandra Caradja 

 

 

Lettre de la Princesse Alexandra Caradja à propos de Vlad III

Il est temps, dit-elle, de faire la différence entre le vampire de Bram Stocker et Vlad Tepes.

Nous sommes de la dynastie des Besaraba qui règne depuis près de 1200 ans en Roumanie.

Les Besaraba ont donné leur nom à cette province de Roumanie, la Besarabie, ainsi que 46 princes régnants dont le troisième était Vlad Tepes!

Ma famille a eu deux branches, celle des Danesti et des Draculesti. Tout ce qui est dit à propos de Vlad est un tissu de contresens. Par exemple, on prétend que l'on met des numéros à nos gouvernants, Vlad Ier, Vlad II, Vlad III, comme on le faisait pour les rois de France. Or, c'est entièrement faux, nous ne numérotons pas nos rois, nous leur donnons des surnoms: Vlad l'Empaleur, Vlad le Moine, Vlad le Beau.

Autre erreur à rectifier. On parle de Dracula, mais ce mot n'existe pas en roumain ; on emploie le mot de " Draculea " qui veut dire " fils de ", donc fils de Vlad Dracul.

On n'avait jamais fait de parallèle entre le Dracula du roman et le personnage réel de Vlad l'Empaleur avant les années 70 où parut le livre " In Search of Dracula " de Florescu et Mc Nally. Même dans les années 30, lorsque le film de l'universal avec Bela Lugosi est sorti, personne n'avait jamais fait un tel rapprochement.

On fait de Vlad Tepes un être sanguinaire pour une raison très simple, c'est que ses exploits ont marqué les esprits à un tel point que l'on a fini par exagérer la portée de ses actes véritables. Il faut savoir qu'après des décennies de tentatives turques pour s'emparer du territoire, Vlad fut le premier, avec un nombre de combattants inférieur à celui de ses adversaires, à mettre les turcs en fuite ; et ce que l'on sait moins, ou que l'on a pas compris, c'est que l'empalement était déjà une pratique courante.

Les armes de l'époque, il faut s'en souvenir, étaient des lances, des sabres, des épées ; en somme des armes tranchantes qui ne faisaient rien d'autre qu'empaler ! Mais l'imagination s'est laissée déborder à propos du nombre des victimes supposées et sur la façon dont elles l'ont été.

Ainsi, lorsque l'on parle du massacre de 25 000 victimes turques, il faut savoir qu'en fait Vlad, qui ne disposait que de 12 000 soldats, a inventé la guerre psychologique. Il a cherché ce qui pourrait faire reculer les Turcs pour éviter une confrontation qui lui serait fatale, étant donné la disproportion entre le nombre de ses soldats et celui de ses adversaires. Il a appris que la chose la plus horrible pour un musulman était de voir profaner un cadavre. Vlad a donc utilisé cette crainte pour effrayer ses ennemis.

Contrairement à la légende, Vlad l'Empaleur n'a jamais empalé de gens vivants, mais il a joué avec le tabou suprême qui effrayait les Turcs " l'empalement de cadavres ", car dans la religion musulmane le cadavre est sacré et sa profanation interdite. Afin d'intimider le sultan et d'effrayer ses troupes, Vlad a donc donné l'ordre d'empaler tous les soldats morts abandonnés sur le champ de bataille. 

Lors d'une première attaque de troupes turques, il a donc fait empaler la première vague d'attaquants tués, et lorsque la seconde vague est arrivée, ce fut pour elle la consternation de

trouver des milliers de cadavres empalés, et les troupes turques ne purent que rebrousser chemin, horrifiée devant une forêt de corps empalés.

Vlad avait compris que la meilleure façon d'être respecté était de faire régner la peur.

politique qu'il appliqua sur son propre territoire, envers ses propres sujets. Ainsi, l'histoire du gobelet d'or sur la margelle du puits de chaque village est vraie!

Il y avait bien un gobelet d'or sur chaque fontaine, chaque puits mais personne ne les a jamais volés car Vlad promettait de punir par la mort tous les gens qui se trouveraient à proximité de la fontaine ou du puits au moment où le gobelet d'or serait volé. Ce qui était une excellente menace empêchant un quelconque vol.

Contrairement à ce que l'on raconte un peu partout, ce n'est pas Vlad l'Empaleur qui a créé snagov, mais son père. Et les fouilles archéologiques qui ont été faites en 1933-1934 l'ont été par ma famille, par mon père et mon grand-père. On y a trouvé la bague de Draculea avec ses armes, son sceau. Vlad Tepes a fait reconstruire Poenari, il a vécu à Tirgoviste, mais il ne n'est jamais allé s'installer dans d'autres villes; peut-être les a-t-il seulement " traversées " ?

D'autre part, il n'a pas été contraint de renoncer à la religion orthodoxe, il est devenu catholique parcequ'il voulait épouser la soeur de Mathias Corvin qui était catholique. C'est là la vraie raison de sa conversion au catholicisme.

Quand à la haine des Turcs elle s'explique ainsi: un jour il fut invité par les Turcs, en tant que prince de Valachie, or, au lieu d'être accueilli par ses hôtes avec les honneurs dus à son rang, on lui a mis les fers aux pieds, et on l'a jeté dans un cachot sans ménagement. Ainsi, il s'est senti à la fois trahi et humilié, et c'est une chose qu'il n'a jamais pu ni oublier, ni pardonner. "

 

Conclusion de la princesse:

" Ce n'est pas la peine d'enfumer le diable, il est déjà assez noir !" 

 

 

 

Brianna Caradja

 

Fille de la princesse Alexandra Caradja est, d'après de source sûr, repartie vivre à Bucarest.

Elle est la maman de deux enfants. 

 

 

Princesse Brianna Caradja

Princesse Brianna Caradja 

 
 


 
 
posté le 29-02-2016 à 21:05:45

Les Vampires au XVIe siècle

Le XVIème siècle vit de nombreux échanges entre l'est et l'ouest.
 
Les voyageurs faisaient le récit de ces créatures dont l'extermination avait presque atteint le banal à l'Ouest.
La population rurale de l'est s'empressa de greffer le vampire à ses propres légendes et ses propres fantômes. Les histoires d'épidémie de vampires revinrent amplifiées de leur voyage à l'est. 
 
Le Nosferatu s'y était installé sans ennui, ayant trouvé là une source de pouvoir  pratiquement  intarissable.
 
 
En 1520, on recense 30 000 cas de lycanthropie (toujours confondu avec le vampire). 
C'est une psychose générale, et l'Eglise décide d'ordonner une enquête officielle sur ce phénomène qu'elle considère encore comme une superstition dénuée de tout fondement.
En effet, depuis le Xème siècle, l'Eglise freinait les assimilations des légendes au culte, celles ci ayant tendance à trop le détourner de son austère but original de pureté spirituelle. Il fallait à présent des années, voire des siècles, avant que ne soit reconnu un nouveau saint, ou un miracle.
 
 
En 1552, une réforme officialise le vampire et donne les moyens de le détruire et de prévenir sa prolifération. 
 
Puisqu'on a demandé son avis à l'Eglise Catholique Romaine, elle va répondre, après bien des hésitations : les vampires sont selon elle des excommuniés, à qui Dieu refuse le repos éternel de l'âme : les symboles de la foi seront les armes contre eux.
L'existence du vampire est désormais soutenue "officiellement" et au lieu d'en venir à bout, cette validation va encourager ses apparitions et "codifier" quelque peu sa destruction.
 
 
 
***
 
 

Vampires du 16e 

 

 

Erzebeth Bathory dit la Comtesse ensanglantée (1560-1614)

 

Squelettes de Vampires à Venise

 

Tombes de Vampires en Pologne  

 


 
 
posté le 29-02-2016 à 21:09:08

Les Vampires au 16e siècle - Erzebeth Bathory (1560 - 1614) légende de la Comtesse ensanglantée

Erzebeth Bathory (1560 - 1614)

La Comtesse ensanglantée 

 

 

Rappel :

 

Élisabeth Báthory (Erzsébet Báthory en hongrois, Alžbeta Bátoriová - Nádasdy en slovaque, Elżbieta Batory en polonais), est une comtesse hongroise de la famille des Báthory, née le 7 août 1560 et morte le 21 août 1614.

 

Elle est souvent évoquée sous le sobriquet de « dame sanglante de Csejte (Čachtice) », du nom du château près de Trenčín (dans la Hongrie royale, aujourd’hui une partie de la Slovaquie), où elle vécut la plus grande partie de sa vie.

 

 

19e siècle château de Csejthe.

 19e siècle château de Csejthe.

 

 

 

Après la mort de son mari, elle et quatre complices supposés sont accusés de torture et du meurtre de filles et de jeunes femmes, dont le nombre reste incertain. Les chefs d'accusation sont cependant parfois discutés par les historiens, du fait qu'il n'existe aucune preuve en dehors de témoignages obtenus sous la torture. Son origine noble lui évite un procès et l'exécution.

 

En 1610, elle est emprisonnée dans le château de Čachtice, où elle restera jusqu’à sa mort

 

Le cas de Báthory a inspiré de nombreuses histoires et légendes, selon lesquelles elle se seraitbaignée dans le sang de ses victimes pour garder sa jeunesse – ce qui lui vaudra, entre autres, les surnoms de « Comtesse sanglante » ou de « Comtesse Dracula ».

Si ces légendes sont largement écartées par les historiens modernes, elles persistent malgré tout dans les croyances populaires. 

 

 

Elizabeth Bathory

 

 

 

***

 

Jeunesse et origines

 

Élisabeth Báthory naît dans une propriété familiale à Nyírbátor, en Hongrie, le 7 août 1560.

Elle passe son enfance au château d'Ecsed.

 

 

Arme de la famille Bathory

Arme de la famille Bathory  

 

château d’Ecsed

château d'Ecsed

 

 

gravure sur bois de la propriété familiale à Ecsed Báthory

 gravure sur bois de la propriété familiale à Ecsed Báthory

  

 

Son père est György Báthory, un membre de la branche Ecsed de la famille Báthory. C'est l'un des frères d'André Báthory, gouverneur de Transylvanie de 1552 à 1553.    

György Báthory d’Ecsed (son père) 

Arbre généalogique de Erzebeth Bathory

 

 

Par sa mère Anna, issue de la branche des Somlyó de la famille Báthory, elle est la nièce d'Étienne Báthory, prince de Transylvanie, qui deviendra roi de Pologne. 

 

 

Anna Báthory (sa mère)

  

 

Arbre généalogique de Erzebeth Bathory

 

 

La perversité de certains membres de la famille Bathory est bien connue : Sigismond le Mystique (cousin d’Erzébeth), Istvan le Fou (oncle), Gabor l’Incestueux (cousin) ou Klara la Démoniaque…

 

 

Mariage

 

Dès l'âge de onze ans, Élisabeth est promise en mariage à Ferenc Nádasdy et confiée à sa future belle-mère, Orsolya Nádasdy, née Kanizsay de Kanizsa, laquelle la prépare à son devoir d'épouse et de mère, le but étant de donner des héritiers à la lignée des Nàdasdy. 

 

Comte Ferenc Nádasdy 

 

Ferenc I Nádasdy Férencz Nàdasdy - fiancé

 

 

Orsolya Kanizsai Nádasdy

Orsolya Kanizsai Nádasdy 

 

 

Elle emménage au château de Sárvár.

château de Sárvár

 avant

château de Sárvár

 aujourdhui

Là, elle aurait eu une aventure avec un paysan et aurait accouché d'une fille, morte à la naissance.

 

En 1575, à l’âge de quinze ans, elle se marie avec Nádasdy, à Vranov nad Topľou.

Ferenc lui offre comme cadeau de mariage le château de Čachtice, situé dans les Carpates, près de Trenčín, entouré d’un village et de champs.

 

cadeau de mariage château de Čachtice

cadeau de mariage château de Čachtice 

 

 

Nádasdy l'a acheté à l’empereur Rodolphe II du Saint Empire, ce qui en fait une propriété de la famille.

 

En 1578, Nádasdy devient commandeur en chef des troupes hongroises, qu’il mène durant la guerre contre les Turcs. On le considère comme un homme courageux, mais cruel.

Pendant les absences de son mari, Élisabeth Báthory gère leurs affaires. 

Peu après le mariage, Orsolya conseille à Erzébeth de consulter une femme spécialisée dans les plantes et leurs vertus afin d’obtenir un élixir favorisant la fertilité des femmes.

L’obnubilation d’Erzébeth pour la jeunesse et la beauté s’amorce probablement à ce moment, et elle se fera par la suite régulièrement préparer en cachette des élixirs et crèmes aux plantes, mais plutôt destinés à maintenir sa beauté, et non à garantir sa fertilité

 

Orsolya Nadasty meurt en 1579, laissant la plus grande partie du pouvoir de Csejthe aux mains d’Erzébeth, et de Ferencz, toujours en guerre. 

 

Pendant les dix premières années de leur mariage, Élisabeth n'a pas d'enfant, parce qu'elle et Ferenc sont rarement ensemble.

En 1585, une fille, Anna, naît. Une autre fille, Orsolya, et un fils, Andrei, suivent, mais tous les deux meurent en bas âge. Élisabeth donnera encore naissance à Katarina et à Pál, ce dernier étant né en 1598. Selon plusieurs sources, Élisabeth sera une mère affectueuse et dévouée.

 

Durant la longue guerre contre les Turcs (1593-1606), elle est chargée de la défense des propriétés de son mari. La menace est sérieuse, car le village de Čachtice a été pillé par les Turcs en 1599, et que Sárvár, situé près de la frontière qui sépare la Hongrie royale et la Hongrie ottomane, est en plus grand danger encore.

 

 

Ruines chateau de Cachtice

 Ruines chateau de Cachtice

 

 

Élisabeth est une femme cultivée, sachant lire et écrire en six langues. D’après les lettres qu’elle a laissées, on connaît plusieurs cas où elle intervient en faveur de nécessiteux, notamment une femme dont le mari avait été capturé par les Turcs, ainsi qu'une autre dont la fille avait été violée et mise enceinte.

 

Son mari meurt en 1604, à l’âge de quarante-sept ans.

Son décès pourrait être lié à une blessure reçue au combat mais, selon d’autres sources, il aurait été assassiné par une prostituée, ou bien par le général Giorgio Basta, dont le règne de terreur en Transylvanie avait conduit à un déclin du pouvoir de la famille Báthory.

 

 

Tortures et Punitions : La nature cruelle de Bathory prend forme

 

Après la mort de sa belle-mère, Erzébeth jouit des pleins pouvoirs au château de Csejthe.

Son mari étant la plupart du temps en guerre contre les Turcs, elle se retrouve seule, en proie à ses pensées morbides.

 

Elle commence alors à torturer ses servantes, profitant d’une légère maladresse de leur part tandis qu’elles la coiffaient ou l’habillaient, pour les punir cruellement.

Régulièrement, elle se mettait à piquer frénétiquement une servante avec une épingle à cheveux, de telle manière que le sang finissait par couler abondamment, rendant alors encore plus Bathory frénétique. Au fil du temps, la Comtesse peaufinera sa technique, enfonçant la pointe de l’aiguille sous les ongles ou faisant usage de plus de violence.

Bathory fait preuve d’une imagination débordante pour inventer des punitions plus ignobles les unes que les autres. Comme par exemple faire attacher une de ses servantes nue au tronc d’un arbre pour l’abandonner toute une journée aux insectes affamés après l’avoir enduite de miel. Ou bien faire déshabiller une jeune fille dehors, au milieu de la neige et du vent, avant de lui verser de l’eau froide sur le corps, la transformant en véritable statue de glace, pour ensuite la jeter dans un lac glacé.

 

 

Rituels et Bains de Sang : l'obsession de la jeunesse et de la beauté éternelles

 

Un jour où, contrariée par un servante, elle la gifla si violemment que son nez se mit à saigner, elle eut une illumination en voyant ce sang couler sur ses mains ridées : le sang de jeunes filles peut lui rendre sa jeunesse et sa beauté de naguère.

Elle fit déshabiller la jeune fille et la força à entrer dans un grand bassin, tout en récitant des incantations. Elle trancha la gorge de la servante puis la mutila en s’acharnant telle une hystérique avec le couteau sur son corps. Une fois morte, vidée de son sang, le corps de la servante fut emmené et caché dans les souterrains du château, tandis que Erzébeth se glissa nue dans le bassin de sang. 

 

Erzsébet dans son bain de sang

 Erzsébet dans son bain de sang

 

 

A partir de ce moment, la Comtesse s'adonna à la magie noire et devint complètement obsédée par ces rituels. Elle envoya ses complices trouver et ramener de plus en plus de jeunes filles au château afin de les sacrifier et de se baigner de leur sang.

Grimpant de plus en plus d’échelons dans l’échelle de la cruauté, Bathory en vint à faire construire des instruments de torture mécaniques et perfectionnés.

La Société Secrète des Chevaliers Forgerons lui confectionna ainsi une Vierge de Fer.

vierge de fer

 vierge de fer 

 

Cet objet était relié à une baignoire par un système de tuyauterie afin de recueillir le sang des victimes qui s’écoulait alors directement dans le bain de Bathory.

 

Elle a aussi utilisé une cage en métal sphérique pourvue de lames et pendue au plafond.  Lorsqu'une jeune fille y était enfermée, la cage était suspendue et mue d'un mouvement de balancier, si bien que les lames déchiraient les chairs sans aucune possibilité d'échapper à la mise à mort.

Durant cette torture, Bathory attendait, nue, dans une baignoire placée en dessous de la cage, que le sang ainsi versé la recouvre.

S’organisant pour ses sacrifices, la Comtesse enferma les jeunes filles ramenées par ses complices dans des petites cellules au sous-sol du château, en attente. Ces jeunes filles étaient sacrifiées en fonction des besoins de Bathory, tandis que les cellules étaient au fur et à mesure réapprovisionnées par de nouvelles "recrues". 

 

Se propulsant encore plus haut dans l’horreur, Bathory organisa un copieux repas pour plusieurs de ces jeunes filles, qui furent pour cette occasion libérées de leurs prisons. A la fin de ce repas, les chandelles furent soufflées plongeant la salle dans le noir, et promettant un quelconque spectacle aux jeunes filles. En fait de spectacle, les gorges des jeunes filles furent une à une rapidement tranchées par les complices de Bathory, tandis que celle-ci trônait en bout de table, complètement extasiée par

le spectacle sanguinaire de la mort.

Mais tous ces sacrifices ne parvenaient plus à maintenir la jeunesse de Bathory. Aussi, désemparée, elle alla trouver la Sorcière de la Forêt, une sorcière plus démoniaque que les autres répondant au nom de Majorava.

Selon Majorava, le sang versé n'aura de véritable efficacité sur une grande dame telle la Comtesse Bathory que s'il provient de jeunes filles au sang noble. A partir de ce moment, des jeunes filles au sang bleu furent séquestrées et sacrifiées dans les souterrains du château de Bathory à la place des servantes. Selon les dires, Majorava aurait été un véritable élément déclencheur de la folie sanguinaire de Bathory. Après la rencontre entre la Comtesse et la sorcière, les tortures et les cruautés auraient doublées de violence.

 

Erzébeth a été arrêtée, jugée et condamnée peu de temps après. 

 

  

Arrestation, enquêtes et accusations

 

Entre 1602 et 1604, le pasteur luthérien István Magyari vient se plaindre à la fois publiquement et à la cour de Vienne suite à certaines rumeurs concernant des atrocités commises par Élisabeth Báthory. Les autorités mettent un certain temps avant de répondre aux plaintes de Magyari.

Finalement, en 1610, l'empereur Matthias Ier du Saint-Empire charge György Thurzó, palatin de Hongrie, de l'enquête.

 

 

György Palatin Thurzo (cousin)

György Palatin Thurzo (cousin) 

  

En mars 1610, Thurzó demande à deux notaires de rassembler des preuvesAvant même d’avoir obtenu des résultats, Thurzó commence à négocier avec le fils d’Élisabeth et ses deux beaux-fils.

Après la mort du pasteur de la Cour, qui a célébré l’office d’un nombre incroyable de jeunes filles recrutées au château, un pasteur plus lucide et plus courageux reprit le flambeau. Il prit connaissance des comptes des inhumations très rigoureux tenus par l’ancien pasteur, et ne tarda pas à se poser des questions par rapport à toutes ces jeunes filles mortes dans des circonstances très floues.

De plus il connaissait les rumeurs qui paralysaient le peuple.

Il refusa alors de célébrer l’office des nouvelles jeunes filles dont la cause de la mort n’était pas claire, se dressant ainsi sur la voie sanguinaire de la Comtesse. Soupçonnant les crimes, le pasteur fit son enquête et s’aventura dans les souterrains et les caves du château via la crypte reliant l’église au château.

 

Ses doutes furent confirmés : il y découvrit un grand nombre de cercueils rudimentaires dans lesquels reposaient les corps décomposés de jeunes filles. Se sentant menacée par ce pasteur, Bathory tenta de l’empoisonner, sans succès, celui-ci ne mangeant pas le gâteau qu’elle lui fit parvenir.

Les Hauts Dignitaires du royaume ne tardèrent pas à être alertés et le Comte Thurzo s’entretint avec Bathory à propos des rumeurs et des preuves de sa culpabilité (lettres et comptes des pasteurs). La Comtesse nia ardemment les faits reprochés reconnaissant être sévère avec ses gens, mais pas criminelle.

 

Le 29 décembre 1610, à la tête d'une troupe armée et accompagné du curé de Csejthe et en présence des deux gendres d'Elizabeth, le comte Thurzo, le cousin d'Elizabeth pénétra dans le grand château au moment même où se déroulait l'une de ces orgies sanglantes. Ils découvrirent plusieurs douzaines de jeunes filles, d'adolescentes et de jeunes femmes. 

Certaines étaient affaiblies, presque complètement vidées de leur sang ; d'autres, dans un état d'hébétude totale, étaient encore intactes : c'était le bétail réservé aux prochaines orgies. Par la suite, on exhuma une cinquantaine de cadavres de jeunes filles dans les cours, les dépendances du château et les sous sols.

Lorsque le comte Thurzo se présenta devant elle, elle ne songea pas un seul instant à nier l'évidence. Aux accusations que lui porta légalement son cousin, la comtesse s'enferma dans un mutisme hautain.

 

Un procès et une exécution auraient causé un scandale public et jeté la disgrâce sur une famille noble et influente qui, à l’époque, règne sur la Transylvanie ; la fortune d’Élisabeth – considérable – aurait été saisie par la couronne. Thurzó se résout à assigner la comtesse à résidence.

On dénombre plus de 300 témoignages collectés en 1610 et 1611.

Les rapports du procès comprennent les témoignages des quatre accusés, ainsi que ceux de treize autres témoins, notamment le « castellan », et le reste du personnel du château de Sárvár. Ses premières victimes seraient de jeunes paysannes de la région, attirées à Čachtice par des offres de travail bien payé pour être servantes au château. Plus tard, elle aurait commencé à tuer des filles de la petite noblesse, envoyées chez elle par leurs parents pour y apprendre l’étiquette. Des rapts semblent aussi avoir été pratiqués.. Les descriptions de tortures mises en évidence durant le procès sont souvent basées sur l'ouïe dire.

 

Parmi les atrocités décrites (et probables), on cite notamment :

  • De longs passages à tabac, entraînant souvent la mort ;
  • Des brûlures et autres mutilations des mains, parfois aussi sur le visage et les parties génitales ;
  • Des morsures atteignant des parties de peau du visage, des bras et du corps ;
  • Une exposition au froid entraînant la mort ;
  • Une mise à mort par dénutrition ; 
  • L’utilisation d’aiguilles sera aussi mentionnée au procès par les collaborateurs. 

 

Certains témoins mentionnent des proches qui seraient morts au château. D’autres rapportent des traces de torture sur des cadavres ; certains étaient enterrés au cimetière, d’autres dans des lieux divers. Selon les confessions des accusés, Élisabeth Báthory aurait torturé et tué ses victimes non seulement à Čachtice, mais également dans ses propriétés à Bécko, Sárvár, Deutschkreutz, Bratislava, Vienne et, même, sur le chemin entre ces différents lieux.
En plus des accusés, plusieurs personnes sont mentionnées comme ayant fourni des jeunes filles à Élisabeth Báthory. Le nom d'Anna Darvulia – dont on ne sait presque rien – est ainsi cité : c'était sans doute une femme des environs, dont on dit qu’elle aurait joué un rôle important dans le déclenchement des agissements sadiques d'Élisabeth Báthory. Elle serait cependant morte avant cette dernière.
 
Le nombre total de jeunes filles torturées et tuées par Báthory reste inconnu, bien qu’on en mentionne une centaine entre les années 1585 et 1610.
Les estimations diffèrent grandement. Szentes et Fickó en rapportent respectivement 36 et 37 au cours de leur période de service. Les accusés estiment le nombre à une cinquantaine ou plus. Le personnel du château de Sárvár évalue le nombre de corps retirés du château à 100, peut être même 200. Un témoin au tribunal évoquera un carnet, dans lequel un total de 650 victimes aurait été consigné par Báthory elle-même. Ce carnet n’a été mentionné nulle part ailleurs et n’a jamais été découvert ; cependant, ce nombre fait partie de la légende entourant Báthory. 
 
Mais les chefs d'accusation sont parfois pris avec prudence par les historiens.
Comme le souligne la BBC, « la nature du procès rend toutes les preuves fournies suspectes, car elles ont été extirpées sous la torture ou des menaces de torture. »
Point que souligne également l'historien Miklós Molnàr, spécialiste de la Hongrie. Il n'est donc pas exclu que les témoins aient inventé ou exagéré des faits dans le seul but de mettre fin à leur supplice.
Par ailleurs, Molnar souligne aussi que la comtesse n'a pas eu la possibilité de se défendre contre ces accusations. Mais il précise toutefois : « Il est possible qu'elle ait commis ces crimes, rien n'est exclu, mais rien n'est prouvé. »
Certaines légendes populaires véhiculent aussi l'idée selon laquelle la comtesse se serait baignée dans le sang de ses victimes pensant que cela lui permettrait de conserver sa jeunesse. Mais comme le notent les historiens comme Radu Florescu, Raymond Mcnally et Molnàr, « cette accusation est absente des procès-verbaux et des correspondances » et n'est soutenue par aucune preuve, ni aucun témoin. 
 
En 1984, l'historien hongrois László Nagy avanca une théorie selon laquelle Élisabeth Báthory n'aurait pas commis ces crimes et aurait été victime d’une conspiration. Cette théorie a été cependant rejetée par György Pollák en 1986 
 
Néanmoins, en 1997, le Mourre, dictionnaire encyclopédique de référence en histoire, mentionne la thèse de László Nagy et la considère comme possible : « Il est possible que les horrifiques chefs d'accusations aient été inventés par certains membres de la famille pour soustraire Erzsébet à l'accusation suprême de haute trahison, car elle voulait contribuer avec ses gens d'armes et avec sa fortune personnelle à la lutte de son cousin Gabriel Báthory, prince de Transylvanie, contre les Habsbourg. Pour dissimuler l'action politique de la comtesse et pour éviter ainsi que la famille ne fut compromise, son mari a préféré qu'elle fut accusée de crimes de droit commun. »
 
 
Procès
 
Thurzó se rend à Čachtice le 29 septembre 1610, et fait arrêter Élisabeth Báthory, ainsi que quatre de ses serviteurs, accusés d’être ses complices.
On dit que les hommes de Thurzó auraient trouvé le corps d’une fille morte et celui d'une mourante. Une autre femme est trouvée blessée, d’autres enfermées. Tandis que la comtesse est assignée à résidence – et elle le restera jusqu'à sa mort –, ses complices sont poursuivis.
 
Un procès, préparé à la hâte, se tient le 2 janvier 1611 à Bytča et dura 5 jours, présidé par le juge de la Cour royale suprême, Theodosious Syrmiensis de Szuló, et vingt juges associés. Élisabeth elle-même ne comparaît pas au procès. 
  
Les accusés au procès sont : 
  • Dorotta Szentes, désignée aussi sous le nom de Dorkó,
  • Ilona Jó,
  • Katalin Benická,
  • Le nain János Újváry, Ibis ou Ficzkó.
1. Ficzko
Ficzko est un nain difforme et répugnant que Bathory a pris à son service alors qu'il était le bouffon du château. Il était chargé d’épier le personnel d’Erzébeth et de lui rapporter la moindre faute que faisaient ses servantes. Il l’aidait ensuite à trouver des idées de punition de plus en plus inhumaines.
 
2. Jo Ilona
Jo Ilona est la nourrice des enfants de Bathory.
Elle est aussi sa plus grande complice dans la cruauté et participait activement aux tortures. 
 
3. Dorko
Dorko est spécialisée dans les herbes, les rituels, les incantations et la magie noire. 
 
 
Outre le fait de prendre part aux rituels sanglants de Bathory, ces 3 complices étaient chargés de trouver et ramener des jeunes filles au château.
Par la persuasion tout d’abord (en faisant des promesses de nourritures, de beaux vêtements et en faisant miroiter le bonheur de la vie au château), mais par la force si nécessaire. Dorkó, Ilona et Ficzkó sont reconnus coupables et exécutés. Dorkó et Ilona ont les doigts arrachés, avant d’être jetées au feu, tandis que Ficzkó, dont la culpabilité est jugée moindre en raison de son jeune âge, est décapité avant d’être jeté aux flammes. 
Un échafaud public est érigé près du château pour montrer que justice a été rendue.
Katalin Benická est condamnée à une sentence de prison à vie, car elle a agi uniquement sous la contrainte et l’intimidation des autres, comme en attestent les témoignages.
 
Le 17 avril 1611 la condamnation choisie par Thurzo pour Bathory est confirmée. 
 

Tour ou Elisabeth sera enfermée

 Tour ou Elisabeth sera enfermée

 
 
 
Dernières années et mort
 
Erzsébet fut donc emmurée, des maçons bouchèrent les fenêtres, hormis quelques centimètres carrés.
Durant trois ans et demi, elle vécut ainsi dans cette lugubre lueur de puits avec pour seule compagnie, son miroir.
 
Élisabeth, jamais poursuivie au tribunal, reste assignée à résidence dans une seule pièce de son château et ce, jusqu’à sa mort.
 
Le roi Matthias Ier du Saint-Empire incite Thurzó à la traîner en justice. Deux notaires sont envoyés pour collecter de nouveaux témoignages. Cependant, les lettres échangées entre l’Empereur et le Palatin, entre 1611 et 1613, laissent penser que Thurzó n’était pas enclin à attaquer la comtesse.
 
 
Le 21 août 1614, Élisabeth Báthory meurt dans son château et on dit que ceux qui la virent la trouvèrent d’une très grande beauté malgré ses 54 ans. Elle est enterrée à l’église de Čachtice.
 

église de Čachtice

 église de Čachtice

 
Elle avait rédigé un testament quelque temps auparavant, léguant deux de ses châteaux à sa fille Katharina, mais Pal étant l'unique héritier mâle, c'est à lui que reviendront tous les biens d'Élisabeth.
 


 
 
 

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