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Yara-ma : Petits vampires à la peau écailleuse verte et rouge, dotés de ventouses par lesquelles ils pompent le sang. Ils auraient aussi quatre pieds, et seraient dépourvus de dents.
Haut d'environ un mètre vingt, le Yara-ma-yha-who ressemble à un petit être rouge avec une grosse tête et une grande bouche sans dent. À l'extrémité de ses mains et de ses pieds se trouvent des crampons. Il vit dans les figuiers et ne chasse pas de nourriture. Il attend jusqu'à ce qu'un voyageur finisse par s'arrêter sous l'arbre pour se reposer. Après l'avoir attrapé, il aspire le sang de la victime à l'aide de ses crampons ce qui la rend plus faible. Il revient plus tard pour le dévorer, avant de faire une sieste. À son réveil, le Yara-ma-yha-who régurgite sa proie vivante qui ne se souvient absolument pas de ce qui s'est passé. Il est juste un peu plus petit, et sa peau un peu plus rouge qu'auparavant
Lokata : Vampire femelle
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AMERIQUE DU SUD
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JAPON
Yuki Onna, le fantôme des neiges
La Yuki Onna 雪女, ou femmes 女 des neiges 雪, est un yûrei 幽霊, c’est-à-dire un fantôme japonais, et fait donc partie des yôkai 妖怪, nom attribué aux êtres surnaturels comme les esprits, démons et autres monstres du folklore de l’archipel.
Bien qu’elle soit dotée de plusieurs noms, selon les régions où elle apparaît ou les légendes qui sont racontées à son sujet, le nom de Yuki Onna est un nom générique et facilement identifiable qui englobe un certain nombre de « sous-catégories », mais qui ne change pas la nature de cet esprit ou ce qu’il représente. Elle est très présente jusqu’à aujourd’hui, intervenant dans de nombreux films, mangas et jeux vidéos, et certaines de ses nombreuses apparitions ont été consignées tout au long de l’histoire ou racontées oralement de génération en génération, faisant vivre et concrétisant ce fantasme représentatif d’un mélange de peur et de beauté
La Yuki Onna serait une femme de taille immense, parfois citée comme faisant plus de 3 mètres de haut, de très grande beauté et d’apparence sereine mais dont le regard diabolique serait capable de tuer ne serait-ce que par la terreur qu’il inspire.
Selon les versions, ses cheveux peuvent être noirs ou blancs, sans doute par assimilation avec la neige ou dans le but de se fondre plus facilement dans le paysage. Ses lèvres sont bleues, rappelant la glace ou la couleur d’une personne morte de froid, et sa peau est si pâle qu’elle est souvent décrite comme transparente, seuls certains traits de son visage et ses cheveux se distinguant alors au milieu du paysage ; et bien sûr, sa peau est très froide au toucher.
Elle est parfois décrite comme portant un kimono mais le plus souvent nue, accentuant encore à la confusion avec le décor qui l’entoure. Elle se déplace sans laisser de traces et donc en flottant, mais elle n’a sans doute pas de pieds comme l’ensemble des fantômes japonais (ce qui n’est pas le cas des autres catégories d’êtres surnaturels au Japon). Si elle se sent menacée, elle peut se transformer en épais brouillard ou en neige. Elle est décrite dans certaines légendes comme une petite fille ayant une jambe et un seul œil, comme la Shikkenken, mais cet aspect est beaucoup plus rare et la plupart correspondent à la description ci-dessus.
D’un point de vue psychologique, elle serait la personnification de l’hiver et la concrétisation de la peur inspirée par les blizzards, en particulier dans les régions à très fort enneigement et dont les hivers peuvent être rigoureux, comme dans le nord de l’archipel mais aussi le centre du Honshû, très montagneux et facilement isolé. Elle justifierai ainsi cette peur et donnerait une raison aux nombreux corps retrouvés suite à une tempête de neige, ainsi qu’aux personnes disparues dans le même contexte, sans pour autant oublier l’aspect serein des paysages enneigés malgré le danger qu’ils représentent, et leur beauté.
Elle serait à l’origine l’esprit d’une personne décédée dans ces conditions, ou bien une divinité lunaire. Représentée jusqu’au XVIIIème siècle comme un esprit démoniaque, le côté plus humain du personnage, ou tout du moins fantomatique, apparaît de plus en plus par la suite.
Elle est mentionnée pour la première fois dans la littérature japonaise dans le Sôgi Shokoku Monogatari, ou « Légendes de diverses régions, par Sôgi », daté de 1690 et composé de textes du prêtre bouddhiste Sôgi (1421-1502), célèbre poète renga (nom donné à un type de poésie collaborative à l’origine des haiku) de la fin de la période Muromachi (1333-1573) (les dates étant identiques dans toutes les sources consultées, les textes ont peut-être été regroupés et édités bien après sa mort même s’ils étaient déjà connus individuellement, d’où l’écart de dates.). Les légendes japonaises étant avant tout une tradition orale, cette légende est peut-être encore bien plus ancienne, mais celle de la Yuki Onna sera surtout popularisée par l’un des ouvrages de Lafcadio Hearn sur lequel je reviens plus loin.
La Yuki Onna apparaît essentiellement de nuit, dans un contexte de tempête de neige, mais son action sur les humains varie d’une légende à l’autre et connaît pas mal de spécificités régionales. Elle est souvent liée aux enfants, et certains de ses aspects peuvent rappeler certains personnages de notre propre folklore, non seulement les fantômes mais aussi les vampires ou les succubes.
Elle apparaît le plus souvent aux voyageurs pour les geler avec son propre souffle, ou les perd volontairement afin qu’ils finissent par mourir de froid naturellement.
Elle apparaît aussi régulièrement avec un enfant dans les bras, en particulier devant des parents ayant perdu le leur, en leur demandant de tenir celui-ci. L’enfant une fois dans leur bras grossi de façon démesurée jusqu’à ce que la victime ne puisse plus bouger et meure gelée, l’enfant en question s’avérant être un énorme bloc de glace (légende similaire à celle d’Ubume, bien qu’il s’agisse pour celle-ci d’une pierre). Cette version est surtout présente dans la préfecture d’Aomori.
Elle peut aussi mener des actions plus directes et agressives en attaquant des habitations avec son souffle, provoquant des rafales qui ouvrent les portes, les victimes finissant gelées dans leur sommeil, mais une invitation, comme dans beaucoup d’histoires d’esprits y compris chez nous, peut alors être nécessaire afin qu’elle pénètre dans les maisons.
Dans la préfecture de Niigata, non seulement elle gèle les gens mais elle arrache aussi le foie des enfants vivants. Dans celles d’Iwate et de Miyagi, elle aspire la vie de ses victimes, parfois leur sang. Dans la préfecture d’Ibaraki, elle appelle les passants avant des les pousser dans un ravin s’ils l’ignorent. De façon plus sporadique, elle utilise la faiblesse des hommes pour aspirer leur vie ou les geler pendant l’acte sexuel.
Bien que ces actes paraissent effrayants et surtout agressifs, une partie des légendes a été racontée par des « spectateurs », des personnes présentes ayant vu ces phénomènes ; il semble donc qu’elle soit malgré tout capable d’épargner des vies, et plus particulièrement celles d’hommes jeunes et beaux, comme raconté dans les légendes que je vais développer plus loin.
Selon les traditions, elle peut également apparaître à date fixe, comme les nuits de pleine lune, ou le 15 janvier dans la préfecture d’Iwate également appelé koshôgatsu 小正月 ou « petit nouvel an », moment important puisqu’il s’agit de la date où sont faites les prières pour les récoltes à venir. Dans le district de Nishitsugaru (Aomori), elle apparaît pendant un mois à partir du jour de l’an, et repart le 1er février, étant alors considérée comme toshigami 年神 ou « divinité de la nouvelle année ». La frontière entre yôkai et kami est parfois floue au Japon : les kami peuvent ressembler à de simples êtres surnaturels et parfois être vénérés ou craints de la même façon qu’un yôkai, les deux mondes étant essentiellement peuplés de ce que l’on qualifie ici d’esprits mais dont le sens est très large au Japon. Qu’il s’agisse de dieux, d’ancêtres ou de personnes décédées dans des conditions particulières, ayant ainsi acquis un statut lui-même particulier auprès du monde des vivants.
La légende la plus célèbre de la Yuki Onna a été écrite par Lafcadio Hearn (ou Yakumo Koizumi 1850-1904), écrivain essentiel dans la connaissance du folklore japonais, dans son recueil « Kwaidan : Stories and Studies of Strange Things » (1904). Elle lui aurait été rapportée par un fermier de la province de Musashi (actuelles préfectures de Tôkyô et Saitama).
Un jour, deux bûcherons, Minokichi et Mosaku, se font surprendre par une tempête de neige. Ne pouvant plus prendre le ferry qui les ramènerai chez eux, ils errent à la recherche d’un abri et finissent par trouver une cabane dans laquelle ils se réfugient, où ils décident de passer la nuit. Les heures passant et le froid s’accentuant, Minokichi se réveille et surprend une créature féminine d’une grande beauté soufflant sur le vieux Mosaku et lui prenant la vie par la même occasion. Surprise et en colère, elle décide malgré tout devant sa jeunesse et sa beauté de l’épargner, en lui faisant promettre de ne jamais raconter à quiconque ce qu’il a vu au cours de la nuit. Bien des années plus tard, Minokichi, marié a une femme splendide et père d’une dizaine d’enfants, finit par se confier à sa femme, admiratif devant sa beauté et surpris du fait qu’elle ne vieillissait pas, car elle lui rappelait parfois la Yuki Onna rencontrée dans la cabane autrefois. Furieuse, sa femme lui avoue qu’il s’agit d’elle-même, mais de nouveau elle ne se décide pas à le tuer car ils ont des enfants et elle veut qu’il s’en occupe ; cette fois, elle lui promet de revenir s’il n’est pas un bon père pour eux. Alors elle fond et disparaît pour toujours.
Un récit similaire dans le folklore japonais donne comme raison que ne s’étant pas confié à un être humain, elle ne pouvait pas considérer son acte comme une trahison et elle l’a ainsi épargné, disparaissant de la même façon.
Dans le Sôgi Shokoku Monogatari cité plus haut, la Yuki Onna est aperçue à la lisière d’une forêt de bambou, vêtue d’un kimono simple (sans doublure) et arborant un air étrange. Elle semble avoir la vingtaine et apparaît comme quasi-transparente, et elle mesure plus de 3 mètres de haut.
Dans la région d’Oguni (préfecture de Yamagata), la Yuki Onna, appelée Yuki Jorô ou courtisane des neiges, apparaît les nuits de pleine lune et de forte neige. Il s’agit ici d’une divinité de la lune qui, s’ennuyant dans le Royaume Céleste ou ce que l’on peut considérer comme tel (une sorte de monde des dieux), serait descendue explorer la Terre. Elle n’aurait plus jamais réussi à en repartir. Elle a pour habitude d’enlever les enfants et se trouve toujours accompagnée de sa nombreuse « progéniture ».
Une autre légende aurait été racontée à l’auteur Mizuki Shigeru (1922- ), une autre figure importante pour ceux qui s’intéressent au folklore japonais et plus particulièrement aux yôkai, auteur du manga Ge Ge Ge no Kitarô.
Un chasseur et son fils se trouvaient dans les monts Okuchichibu (centre du Honshû, zone correspondant à ce que l’on appelle les Alpes japonaises), lorsqu’ils ont été surpris par le blizzard et se sont retrouvés complètement aveuglés. Une fois la nuit tombée, ils ont aperçu la silhouette d’une femme, mais le père a interdit à son fils de la regarder ou même de lui adresser la parole. Le fils a malgré tout jeté un coup d’œil au personnage avant qu’il ne parte : il s’agissait d’une femme très pâle vêtue d’un kimono à rayures rouges qui les fixait, avant d’accélérer le pas et de s’évanouir dans la tempête. Une fois rentrés et en sécurité, le père a expliqué à son fils qu’il ne fallait jamais lui parler au risque d’être dévoré.
Très peu de protections semblent exister contre cet esprit, bien que selon plusieurs légendes elle soit très sensible à l’eau chaude, comme celles de la Tsurara Onna ou « femme stalactite », une femme née d’une stalactite détachée par un homme qu’elle va épouser. Ce dernier lui demande de prendre un bain chaud pour se relaxer, soit pour calmer ses ardeurs, soit parce qu’il ne l’a jamais vue se laver (selon les versions). La Tsurara Onna fond alors dans le bain et il n’en reste plus qu’une flaque à la surface. Mais une Tsurara Onna qui n’a pas fondu pourra se retransformer en stalactite afin de transpercer le cœur de celui qui l’a trahie.
De très nombreuses légendes entourant la Yuki Onna ou ses dérivés et d’aussi nombreux « témoignages » existent, trop pour tous les présenter ici dans leur totalité. Elle semble être essentiellement présente dans la moitié nord du Honshû, car bien que l’île d’Hokkaidô, pour laquelle je n’ai trouvé aucune référence à la Yuki Onna même si elle doit y exister, soit connue pour son climat extrêmement froid, le taux d’enneigement n’y est pas aussi élevé ; la quantité de neige tombant en hiver dans certaines régions du nord du Honshû peut être, y compris sans blizzard ou grande tempête, absolument impressionnante, ce que je confirme personnellement. Il n’y a alors rien d’étonnant à ce que ce type d’être hante l’imagination de ses habitants, comme de nombreuses reines ou princesses des neiges existent en Europe en Scandinavie ou en Russie par exemple.
Il s’agit avant tout d’un personnage à connaître car il est encore présent aujourd’hui dans de nombreux médias, en tant que personnage à part entière ou simplement cité, des films comme « Kwaidan » de Kobayashi (directement tiré du livre de Lafcadio Hearn du même titre) ou « Dreams » de Kurosawa, aux mangas et animes comme Bleach, Ranma ½, Yu Yu Hakusho ou One Piece, en passant par des jeux comme Shinobi 3D. Il fait partie du quotidien des japonais et de leur imaginaire, et de nos jours, comme pour notre croque-mitaine, elle est brandie comme une menace devant les enfants qui ne dorment pas ou qui passent trop de temps la nuit dehors. Quant à faire la part du vrai et du faux…
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CHINE
Créature du Folklore chinois, intermédiaire entre le zombie et le Vampire
Dans la tradition chinoise, le jiang shi (du chinois 殭屍 , pinyin jiāngshī : "cadavre raide" ; à prononcer "tjiang cheu") est un cadavre animé, se déplaçant par petits bonds, qui cherche à dévorer la force vitale des êtres vivants.
Le mythe du jiang shi s'est exporté en Corée où il est appelé gangshi, ainsi qu'au Japon où son nom est kyonshī.
Selon les croyances taoïstes, le corps humain est le siège de différentes énergies vitales : le qì (气), le pò (魄) et le hun. Un jiang shi est créé lorsqu'après la mort, le pò n'arrive pas à quitter la dépouille, ce qui peut arriver pour différentes raisons :
Le cadavre revient donc à la vie, animé par le seul pò, et sort de son tombeau la nuit pour tuer ou dévorer les êtres vivants dans le but d'absorber leur qì.
Ainsi, bien qu'il soit souvent appelé "vampire chinois" par les Occidentaux, le jiang shi est davantage une sorte de Zombie qu'un Vampire au sens strict du terme.
Traditionnellement il ne suce pas le sang (bien que certains films modernes lui attribuent cette capacité), à l'inverse des vampires occidentaux modernes qui sont justement appelés "jiang shi suceurs de sang" en chinois.
En revanche, le jiang shi présente de nombreuses similitudes avec les "morts mâcheurs", les Vampires traditionnels européens.
Aspect
Une caractéristique importante du jiang shi est qu'en raison du rigor mortis (la rigidité qui s'empare des cadavres quelques heures après le décès), il est forcé d'adopter un curieux mode de déplacement : il avance en sautant à pieds joints, les bras tendus devant lui.
La représentation traditionnelle du jiang shi a été fortement influencée par les nombreux films d'horreur le mettant en scène.
Le plus souvent, le jiang shi a l'aspect d'un cadavre anormalement bien conservé ; sa peau est livide ou gris-verte (bien que ses joues soient parfois fardées en raison du maquillage mortuaire), ses yeux cernés de noirs. Plus rarement, le corps se trouve dans un état de décomposition plus avancé. Il porte généralement le costume mortuaire dont on avait revêtu le défunt ; l'image popularisée par le cinéma est celle du costume des mandarins mandchous de la dynastie Qing.
Les jiang shi ont parfois les doigts terminées par des griffes ou par des ongles très longs qu'ils utilisent comme arme, des crocs (caractère non traditionnel lié probablement à l'influence grandissante du vampire occidental) ou de long cheveux blancs et épars.
On peut également neutralyser les jiang shi à l'aide d'un miroir, d'un bāguà (八卦, diagramme octogonal de divination), d'une clochette, d'une épée de maître taoïste, ou avec du sang de poule. On peut aussi répandre du riz ou des haricots dans la pièce, que le jiang shi se sentira obligé de compter un à un.
Le pò est un principe de vie qui permet au cadavre de se mouvoir mais ce n'est en aucun cas le siège de l'intelligence ; aussi le jiang shi n'est pas très intelligent et n'a aucune identité propre.
Le jiang shi est incapable de sauter au dessus d'un obstacle trop élevé. L'architecture chinoise traditionnelle place ainsi unménjiàn (門檻), une barre de de bois haute de 15 cm sur le seuil des portes, afin d'empêcher d'éventuels jiang shi de rentrer à l'intérieur des maisons.
Le jiang shi est parfois décrit comme un être aveugle qui repère les êtres vivants à leur respiration ; aussi on peut lui échapper en retenant son souffle.
Les déplacements de cadavres
Le mythe du jiang shi pourrait trouver son origine dans une pratique du folklore du Hunan, le « déplacements d'un cadavre sur une centaine de Li » (千里行屍) – un Li étant une unité de mesure chinoise correspondant à 500 m.
Selon la tradition chinoise, une personne qui décède et est enterrée loin de son foyer ne peut trouver le repos car son cadavre ressent le mal du pays. Dans une telle situation, les familles pauvres pouvaient faire rapatrier jusque chez elles les dépouilles de leurs proches en engageant des maîtres taoïstes du courant maoshan. Ceux-ci collaient des talismans sur le front des cadavres et leurs enseignaient à se déplacer en sautant à pied joint. Ces "processions de cadavres" parcouraient de longues distance pendant la nuit, le maître taoïste de tête sonnant une clochette pour écarter les mauvais esprits et avertir d'éventuels passants.
Cette légende peut s'expliquer par une pratique très répandue dans la région rurale du Xiangxi, à l'Ouest du Hunan, où beaucoup de gens pauvres devaient quitter leur village pour travailler ailleurs. Leurs dépouilles étaient ramenés suspendues par les bras à de longues perches de bambous. Lors de la marche, le balancement des bambous pouvait alors faire croire, observé à une longue distance, que les cadavres bondissaient ensemble à l'unisson.
Dans la culture chinoise
Dans les années 80, l'industrie du cinéma hongkongais remet le jiang shi à l'honneur dans de nombreux films d'horreur/comédie. La saga de films Mister Vampire (殭屍先生, Jiāngshī Xiānsheng) de Ricky Lau a contribué à dépoussiérer le mythe et a définitivement fixé les caractéristiques du jiang shi moderne.
La femme renarde est un esprit bienveillant ou maléfique des croyances chinoises. Elle utilise le pouvoir (Yin/Yang) de la lune ou du soleil pour parfaire sa métamorphose. Elle peut être humaine, renarde ou les deux. Et elle se lie aux hommes (yang) pour puiser leur force et rester belle et immortelle. La femme renarde n’est pas toujours vu comme un « démon chinois« , mais elle en a les caractéristiques.
La femme renarde est une cousine des fées (créature du folklore européen), elle en a la morale et la beauté.
Les esprits malins
Daji, était une femme renarde. Elle a vécu, y il a trois milles ans. Elle était une noble femme, mais elle fut donné au roi Di Xin (dynastie Shang). Elle devient sa concubine et sa favorite. Le roi en était fou, il oubliait sa place et la politique. Car il voulait absolument la satisfaire. Il fit venir pour une fête, un étang de vin et une foret de viande. Il fit écrire des musiques et des chants pour elle. Daji était curieuse, alors le roi fit coupé les pieds à un homme qui ne craignait le froid, ouvrit le ventre d’une femme enceinte pour y voir l’intérieur. On la dit à l’origine du châtiment corporel, le paoluo (炮烙), cela la faisait rire. Elle fut exécuté quand la dynastie Shang tomba.
les femmes renard seraient des vampires ou des mante religieuses, après avoir pratiquer l’acte sexuel, elle mange leur partenaire.
les renards à 9 queues, viennent de l'Inde et sont toujours maléfique.
Les esprits bienveillants
Quand elles sont bienveillantes souvent nous retrouvons une histoire d’amour avec un humain. Les contes sont très semblable aux histoires européennes entre une fée et un humain. Quand l’humain voit la vraie nature de sa femme ou la réduit à sa condition animal, le malheur s’abat.
dans les textes de Liao Zhai (聊斋志异) nous retrouvons ses femmes renardes, bienveillante et sage, qui vivent dans les montagnes.
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MALAISIE (Asie du Sud Est)
vampire Malaisien
Le Bajang est considéré comme un démon en Malaisie, inclus dans la grande famille des Vampires.
Il a pour caractéristique être assoiffé de sang comme tout bon vampire européen. Il s’en prend souvent aux nouveaux nés ou aux femmes enceintes (les vergetures signifient qu’un bajang, vous a griffé et s’est nourrit pendant votre grossesse). Cependant, il n’est pas libre, il est sous la domination de son maitre. Lors d’un rituel effectué à minuit, l’esprit est recrée ou réintroduit dans un corps fictif par un un Nécromancien. Ensuite le magicien devra le garder dans une cage de bambous et de feuilles et bien le nourri avec du lait et des œufs, souvent à chaque pleine lune. Les bajangs aiment vivre à l’écart de la civilisation dans des forets denses. A partir de là ; le bajang appartiendra pleinement à son maître et lui obéira au doigt et à l’œil. Attention, si le bajang est mal traité, il se révoltera contre son créateur.
Les corps utilisés pour introduire un bajang, sont souvent les enfants morts nés (être sans âme). Le vampire se développera dans ses organes. Souvent de sexe masculin, il est reconnaissable sous l’apparence d’un putois (musang) ou d’un lézard (bajang ou badjang) avec des yeux oranges. Sous la forme humain, il serait comme un homme qui a trop vite grandit et vieillit. Il serait caractéristique avec sa peau brune, ses griffes et ses yeux oranges. Le bajang peut facilement se métamorphoser.
Si jamais vous croisez la route d’un bajang, alors le malheur est à vos trousses (la maladie, le désastre…). Donc pour arrêtez ce danger, il ne faut pas tuer le bajang mais aussi la personne qui l’a crée.
Il existe certains charmes ou barrières de protection (des arbres magiques). Pour ne pas que les bajangs approchent des enfants, il est de coutume de mettre des objets pointus prés des berceaux (les ciseaux par exemple).Les bajangs sont crées pour la défense contre les ennemis, ils peuvent attaquer ou donner la maladie.
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Pour contempler le paysage le plus merveilleux du monde, il faut arriver au dernier étage de la Tour de la Victoire, à Chitor (Rajasthan). Il y a là une terrasse circulaire qui permet de dominer tout l’horizon. Un escalier en colimaçon mène à la terrasse, cependant un Vampire du nom d’ A bao a qou se réveille dès que quelqu’un monte les escaliers. Seuls les ignorants osent monter les marches de la tour. Ou ceux qui veulent voir un vampire psychique.
Dans l’escalier de la Tour de la Victoire, habite depuis le début du temps l’A Bao A Qou, sensible aux âmes humaines. Il vit en état léthargique, sur la première marche, et jouit d’une vie consciente seulement quand quelqu’un monte l’escalier. La vibration de la personne qui s’approche de lui, lui insuffle la vie. En même temps, son corps et sa peau presque translucide commencent à se mouvoir. Quand quelqu’un monte l’escalier, l’A Bao A Qou se place presque sous les talons du visiteur et monte en saisissant le bord des marches usées par les pieds des générations de pèlerins. A chaque marche sa couleur s’intensifie, sa forme se perfectionne et la lumière qu’il irradie, est chaque fois plus brillante.
La preuve de sa sensibilité réside dans le fait qu’il arrive à obtenir sa forme parfaite seulement à la dernière marche. Quand celui qui monte est un être spirituellement évolué. Autrement l’A Bao A qou reste comme paralysé avant d’y arriver, son corps incomplet, sa couleur indéfinie et sa lumière vacillante. L’A Bao A Qou souffre quand il ne peut pas se former entièrement et sa plainte est un son à peine perceptible, semblable au frôtement de la soie. Mais quand l’homme ou la femme qui le font revivre, sont pure. L’A Bao A Qou peut arriver à la dernière marche complètement formée et scintillé d’une vive lueur bleue. Son retour à la vie est très bref car, le pèlerin redescendant, l’A Bao A Qou roule et tombe jusqu’à la marche initiale où, déjà il s’éteint en attendant son prochain visiteur. Il est seulement possible de le voir quand il arrive à la moitié de l’escalier, ou les prolongements de son corps l’aident à monter
Au cours des siècles, l’A Bao A Qou est arrivé une seule fois à la perfection.
La Dearg Due (rouge raison si on traduit en irlandais ou certains disent meunier rouge) est un Vampire Irlandais, qui nous vient des légendes celtiques. La Dearg Due est une jeune femme, qui a été forcé de se marier. Par ce malheur, elle en meurt.
Elle retourne à la vie et va tuer son père et son mari.
Histoire: une jeune femme très belle, aimait un berger. Ils s’étaient mutuellement promis en mariage. Mais son père l’avait promis à un riche seigneur, sans cœur. Elle fut marié à celui ci et dépérit. Elle était à peine mort que son mari, trouva une autre épouse. Son père trouvait du rang qu’il avait gagné avec le mariage de sa fille. Et seul, le berger pleurait la belle. Un an après, elle revient de l’au delà et se vengea. Elle aspira la vie de son pére avec sa bouche alors qu’il dormait et tua avec violence le seigneur au qu’elle elle était marié.
Dans le folklore celtique, leanan (amante, succube, concubine) Sidh (l'autre monde)(irlandais) ou Lhiannan shee (écossais) est une terrible fée de la destinée.
Leanan Sidh est une femme à la beauté sans pareil, souvent décrite rousse. Elle séduit les artistes, elle devient leur muse, leur amante. Grâce à elle, les artistes sont plus sensible, plus douée dans leur art. En contre partie, elle aspire leur vie, ils deviennent fou et ils meurent prématurément.
Elle est souvent associé au mythe des vampires par le fait qu’elle aspire la vie de l’artiste. Et au monde des démons, celle des succubes car elle est une amante gourmande
Témoignage d’une femme de la région :
«J’ai été vraiment surpris de voir ce que j’ai vu (à l’époque les grilles en forme de cage étaient encore intactes), il était beaucoup plus grande et une structure plus impressionnante que je m’y attendais, un monument plutôt que qu’une simple pierre tombale. Nous y sommes restés quelques minutes, puis, après avoir vu assez, nous avons commencé à s’éloigner.
« C’est alors que j’ai remarqué un personnage à travers les arbres à ma gauche. La figure venait vers nous. J’ai commencé à avoir peur, craignant que cela pourrait être un garde-chasse. Cependant,j’ai réalisé que c’était une femme. La seule chose étrange était qu’elle semblait glisser plutôt que marcher, et déplacé très rapidement à ce qui semblait être un rythme de marche rapide, bien étrangement ses jambes ne semblent pas se déplacer du tout. De plus notable était un manque inquiétant de son, et ce, malgré le fait que le sol était recouvert de brindilles, des feuilles séchées et les fougères à travers lequel le mouvement était impossible sans faire de bruissements et craquements.
Elle nous regarda un long moment avant de disparaitre.
Évêque de Manchester :
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EUROPE DU NORD
ECOSSE
Le Burach Bhaoi est une sangsue ou une anguille vampirique. Il est décrit de grande taille pour l’espèce (sangsue ou anguille), avec pour caractéristique des yeux partout sur le corps ou 9 oeils (Burach Bhadi ou Manille Wizard). Il vit dans les cours d’eau ou les lacs des Highlands (Ecosse, Grande Bretagne). Il se fixe aux jambes des chevaux traversant la rivière ou tous autres espèces au sang chaud. Puis ils les paralysent, les noient et enfin aspirent leur sang.
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ROUMANIE
Vlad IV est un prince de Valachie, en Roumanie, au XV°siècle. Il vient d’une famille, qui faisait partit de l’ordre des Dragons, qui donnera « Dracula » dans le roman de Bran Stocker (histoire d’un conte Vampirique) . Son père avait rétablit la paix avec les Ottomans (les turcs). En 1448, il monte sur le trône de Valachie, mais il sera expulsé. Alors il reviendra avec une armée en 1456, pour garder sa place. Il va se servir de la violence et la cruauté, pour réunifier le territoire et centraliser le pouvoir. Il avait donné pour ordre que les punis soit torturés, de toutes les manières possibles et imaginables (épluché, entaillé, cuisiné…), et même enterrer vivant. Mais sa spécialité empaler les blessés de guerres, les opposants, les mendiants… Un soldat sur 12 de sa propre armée été sacrifié pour encourager les autres à ne pas perdre la bataille. Son peuple et ses hommes étaient terrifier, et lui obéissait sans osciller. C’est pour cela que les habitant l’appela « l’empaleur », dans la langue locale « empaleur » se dit « tepes », soit Vlad Tepes.
Puis en 1462, il veut plus de territoire. Il brise l’accord de son père et envahit la Turquie par le Danube. Les turcs envoient alors des émissaires. Dans les récits, on raconte, qu’il fera clouer les turbans des émissaires Turcs sur leur crane. Car les turcs ne souhaitaient pas les retirer en la présence du prince de Valachie. Ce qui bien sur déclencha la colère des turcs, qui envahirent la Valachie. L’armé de Vald Tepes était beaucoup moins forte en nombre, alors il brûla ses propres terres et empoisonna les eaux pour ralentir l’armée Turcs. Mais les turcs repartiront devant le massacre, les légendes disent 20milles turcs empalées aux abords du Danube. Mais, un du frère de Vlad aidait des Turcs, chassa Vlad Tepes de son trône. La légende dit que la femme de Vlad Tepes se donna la mort pour se sauver de la rage des Turcs, en se jetant du haut de la falaise. Par la suite, il sera retenu prisonnier pendant douze ans. Enfin, à son retour en Valachie, il remonte sur le trône en tant que prince, mais il y sera tuer au combat en décembre 1476. Le sultan turc mettra sa tête sur une pique.
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HONGRIE
La comtesse sanglante est une des premières vraies histoires de Vampires rapportées. Était elle Vampire ou malade ? Nul, ne le sera car son histoire est aussi vraie qu’étrange.
Erzébeth Bathory, est née en 1560, elle appartenait à une famille de la haute noblesse. Son enfance fut bercée entre traditions, folklore (magie) et des ancêtres très particuliers. Ses ancêtres avaient pour traits caractéristiques être des brutes sanguinaires sur les champs de batailles, des obsédées sexuelles et des noblesses sans loi ni limite. En bref, certains membres de sa famille avaient de graves problèmes psychiatriques. Sur un plan médical, certains racontent, qu’Erzébeth passait sa vie accablé par de violents maux de tête, certains parlent aussi de crises d’hystéries. Erzébeth Bathory était d’une beauté sans pareil. Elle était solidaire, froide, discrète mais très sensuelle. Elle était bisexuelle, d’après certains, cette double sexualité lui aurait été enseignée par une de ses tantes lors de rituelles. Ces rituelles auraient été des rites païens plutôt sanguinaires, qui avait pour but de se nourrir du sang de
A l’age de 14ans, elle tombe enceinte pour maître au monde cette enfant et éviter le scandale. Elle était alors amenée secrètement dans un château, ou pendant plusieurs mois, elle est dite souffrante. L’enfant sera alors donné à une nourrice. A tout juste 15 ans, elle se marie avec le comte Férencz Nàdasdy (le héros noir de la Hongrie), lui était âgé d’une vingtaine d’année. Malgré ce mariage organisé, la comtesse a pu garder son nom de jeune fille. Ils vécurent au château de Csejthe en Hongrie. Elle mit au monde deux enfants de son époux qu’elle chérissait profondément. Cependant, le comte passait beaucoup de temps hors du château à cause des batailles et campagnes guerrières. Pendant son absence, elle flirtait et Thorko le dévoué servant d’Erzébeth l’initia à l’occultisme et à la sorcellerie.
Quand elle eu 26 ans, il est dit qu’elle disparut plusieurs semaines avec un homme, que les villageois disaient possédaient par le démon ils le disaient « Vampire ». Puis, ils étaient dits qu’elle pratiquait des séances de torture, avec une femme déguisait en homme que nul ne semblait connaître. Plus le temps passé plus, elle aimait pratiquer des séances de tortures sur ses femmes de chambre en guise de punition. Son mari n’était pas réticent à ce type de pratique.
En 1600, après la mort de son époux, qu’elle chérissait profondément. Elle chassa sa belle-mère et envoya ses deux enfants chez des parents. C’est à ce moment que commença la période de torture aidée par son fidèle serviteur Thorko et de sa nourrice Ilona Joo. Erzebeth Bathory avait très peur de perdre sa beauté, son éléganceet de vieillir. Il fut relaté que, pendant qu’une de ses servantes la coiffait, celle-ci lui tira trop fortement ses cheveux. Comme Bathory détestait que ses servantes fassent des erreurs, elle la frappa si violemment que du sang jaillit de son nez et atterri sur la main de la comtesse. Elle a alors constatait que le sang sur sa peau, donnait jeunesse et souplesse. Eelle appela Thorko, pour attacher la servante et la fit saigner à mort. Le sang ainsi récupéré dans une grande cuve, lui permis de se faire un bain, elle sentie en elle un plaisir morbide. Pendant près de dix ans elle fit la chasse aux belles jeunes filles vierges, elle les attira au château avec des promesse d’emplois. Mais une fois au château, elles étaient tout d’abord, les servantes de la comtesse, elles devaient lécher son corps après son bain de sang, partagé sa couche… puis qu’en elles étaient trop faible, elle étaient torturées de différentes manières pour extraire le plus de sang possible, pour assouvir les besoins de la comtesse. Celle-ci n’était pas seul, elle était aidé par Thorko, son fidèle serviteur, sa nourrice Illona et une sorcière nommée Dravula. Les corps de ces. Mais ses actes horribles finirent par ce savoir, il y avait bien trop de chuchotis, de messe basse, que la haute noblesse se devait d’aller vérifier la véracité de ses dires ...
Après enquête, en 1611 son cousin, le comte Gyorgy Thurzo, est venu l’arrêter. Le conte Thurzo y découvrit plus de 50 corps de jeunes filles mortes, vidées de leurs sang et plusieurs filles enfermées dans les cachots prêtes à êtres sacrifiées, d’autres étaient à demi-mortes atrocement torturées. On estime le nombre des jeunes victimes entre 300 et 600.
En cette même année de 1611 Erzébeth Bathory passa en jugement mais refusa de plaider coupable ou même non coupable, elle refusa de se présenter à la cour et surtout refusait de parler. Avant de rentrer dans le mutisme, elle expliqua qu’au regard de son rang, elle avait tout droit sur la vie de ses servantes. Sa nourrice Joo, Thorko et d’autres complices furent condamné à mort pour la plupart décapités, incinérés ou brûlés vifs. Erzébeth évita, grâce à sa noble lignée, la peine de mort malgré les protestations du roi de Hongrie. La comtesse Erzébeth Bathory fut condamnée a être emmurée vivante dans son château cependant un petit trou permettait de faire glisser de la nourriture ou de quoi survenir à ses besoins. Elle y resta jusqu’à sa mort le 21 Aout 1614. Des témoins déclarèrent que sa beauté était restée semblable jusqu’à son dernier jour… Après sa mort, une légende assure qu’elle devint vampire au sens propre du terme et le château et ses environs restèrent longtemps maudits. Les détails de cette histoire sont conservés aux archives de Budapest (Hongrie).
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Silésien du début du dix-septième siècle exhumé comme Vampire après sa mort |
La Silésie est une province d’Europe centrale, située à cheval sur l’Allemagne, la République Tchèque et la Pologne actuelle. Cette zone a toujours eu un folklore très riche en revenants en corps et autres morts mâcheurs : c’est dans cette région d’Europe que le mythe du Vampire s’est considérablement développé. Johannes Cuntius, conseiller municipal de Pentach à la fin du XVIe siècle, est un des premiers cas répertoriés avec précision de ce qui était alors appelé revenant ou spectre (le terme vampir va être pour la première fois utilisé officiellement en 1725, pour le cas de Peter Plogowitz).
Johannes Cuntius était un homme respecté dans la ville de Pentach (ou Pentsch), en Silésie : il était conseiller municipal, avait plusieurs chevaux et une charrette, et était parfois envoyé faire des missions par le maire. Un jour, alors qu’il était avec son domestique dans son écurie et qu’ils étaient en train de ferrer un des chevaux, celui-ci fit une violente ruade, envoyant les deux hommes à terre. Cuntius, qui avait 60 ans et était plus durement touché, délira un certain temps, se plaignant qu’il brûlait et que ses nombreux péchés ne seraient jamais pardonnés. Selon lui, la majeure partie d’entre eux étaient plus importants que tous ceux de la Terre réunis. Il continua à délirer et tomba très gravement malade. Des rumeurs commencèrent à courir sur lui car malgré toutes ses lamentations, il refusait obstinément de se confesser ou de voir un homme d’église. On l’accusa d’avoir scellé un pacte avec le Diable.
La nuit de sa mort, à trois heures du matin, un chat noir surgit soudain dans sa chambre et lui sauta au visage, le griffant si sauvagement que son fils eut du mal à le détacher de la tête de son père. Le chat parut disparaître aussi vite qu’il était apparu, et quand le fils reporta son attention sur son père, celui-ci était mort. Ses amis se rassemblèrent pour lui payer une sépulture à droite de l’autel. Cependant, à peine ses funérailles venaient de commencer qu’une violente tempête se leva, des rafales de vent et de neige compliquant la mise en terre. Dès que le corps fut enterré, la tempête se calma.
Cependant, les rumeurs ne disparurent pas. On raconta qu’une femme avait été agressée dans son sommeil par un incube ayant l’aspect de Cuntius, avant que celui-ci ne fusse enterré. Par la suite, un homme qui s’était endormi dans son salon se réveilla en sursaut : il avait entendu une voix lui disant « je ne sais pas ce qui me retient de te battre jusqu’à la mort », et il rapprocha cette voix de celle de Cuntius.
Un peu plus tard, les patrouilles de gardes de la ville racontèrent que souvent, la nuit, ils entendaient un véritable tintamarre venant de la demeure de Cuntius, comme si on renversait des meubles ou que l’on projetait des objets à terre. Les chevaux semblaient très nerveux dans les écuries, et les chiens hurlaient à la mort ; au petit matin, on trouvait la porte de Cuntius grande ouverte. On raconta également qu’il sautait et courait sur les toits et les murs des maisons, faisant trembler les murs, et au matin on retrouvait d’étranges empreintes dans la neige. Une autre fois, il apparut à l’un de ses amis, qui était également le parrain de son plus jeune fils ; ceci afin de le prévenir qu’il avait laissé à son fils un coffre contenant 415 florins, et que si son fils n’en touchait pas l’intégralité, le malheur serait sur son parrain. Il apparut aussi à un charretier, vomissant des flammes pour l’effrayer, et lui mordit le pied tellement fort qu’il le laissa estropié. De nombreuses autres apparitions furent ainsi recensées.
Le fantôme de Cuntius, selon les récits, commença alors à agresser des personnes dans leur sommeil, les laissant sans force, quelquefois en pressant ses lèvres contre celles de ses victimes, apparaissant sous la forme d’un nain. Il fit tourner le lait dans les cruches, ou le changea en sang ; piétina des linges dans la boue, les laissant sales et ensanglantés, étrangla des vieillards, malmena des nouveau-nés dans leurs berceaux et agressa des femmes sous la forme d’un incube, suça le sang de nombreuses vaches et noua leurs queues, tua des chiens en leur cassant la tête sur le sol, dévora des poules…
Les habitants de la ville allèrent se plaindre et se rendirent à la tombe de Cuntius. La pierre tombale était renversée sur le côté et on pouvait voir de nombreux trous dans la terre, gros comme le terrier d’un rongeur. On le déterra, ainsi que les cadavres de ses voisins, pour constater la différence entre le spectre et des corps « sains ». Alors que les corps des autres étaient très décomposés, celui de Cuntius paraissait encore vivant : sa peau était tendre et rougeaude, ses articulations souples. On plaça un bâton sur sa poitrine, et on constata que les mains de Cuntius l’agrippèrent très rapidement. Ses yeux s’ouvraient et se refermaient, et quand on ouvrit une veine dans sa jambe, le sang en jaillit comme il l’aurait fait d’une personne vivante. Enterré le 8 février, Cuntius aurait dû être bien décomposé, car l’exhumation se fit le 20 juillet.
Les autorités saisies déclarèrent que le corps devait être brûlé. On essaya alors de le sortir de la tombe, mais il était si lourd que les cordes utilisées pour l’en sortir cassèrent. Après de nouveaux efforts, on parvint à remonter le cadavre et à le jeter dans le feu, mais il ne se consumait pas : le bourreau dut le sortir des flammes avec un crochet et le démembrer pour que la combustion puisse se faire. Après cela, le spectre de Cuntius (à l’époque, le terme "vampire" n’était pas utilisé officiellement) cessa de nuire.
Les morts mâcheurs étaient des cadavres possédés par des démons. Il n’est pas fait mention que des bruits de mastication ont été entendus sortant de la tombe de Cuntius, mais plusieurs références au Diable sont faites dans le récit des faits :
1. ptitecricri-du-tarn le 13-05-2016 à 18:31:28 (site)
http://www.zone-telechargement.com/docu-spect-sport/documentaires/58343-dracula-lhistoire-vraie.html
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